Empan perceptuel dans la dyslexie : résultats préliminaires d’un projet en oculométrie

titleEmpan perceptuel dans la dyslexie : résultats préliminaires d’un projet en oculométrie
start_date2024/04/08
schedule12h15
onlineno
location_infoPinchat 22, room 003
summaryProblématique : Plusieurs études portant sur les mouvements oculaires en lecture ont montré que l’information située en dehors du point central de fixation, soit l’information parafovéale, facilite le prétraitement des lettres et mots subséquents et aide à la planification des prochaines fixations et saccades. L’information parafovéale rend donc la lecture plus rapide et fluide. Chez l’adulte, il est bien établi que des lecteurs et lectrices utilisent jusqu’à 15 caractères à droite du point de fixation pour prétraiter l’information parafovéale. C’est ce qu’on appelle l’empan perceptuel. Peu d’études ont documenté comment ce mécanisme se caractérise chez des jeunes élèves ayant un trouble modèles visuo attentionnels de la dyslexie, on peut s’attendre à ce que ce trouble soit associé à un traitement moins efficace de l’information parafovéale en lecture. Objectif : L’étude présentée dans ce séminaire, issue d’un projet de thèse plus large, vise à déterminer l’étendue de l’empan perceptuel chez des élèves d’âge scolaire dyslexiques et non dyslexiques. Méthodes : Un groupe de 18 élèves dyslexiques âgé de 9 à 12 ans et un groupe témoin de même taille, apparié sur l’âge, sont en cours de recrutement. Devant un écran équipé d’une caméra d’oculométrie, les élèves doivent lire des phrases pour lesquelles quelques lettres sont dévoilées à droite et à gauche du point de fixation, selon le paradigme de la fenêtre (3, 5, 7, 10 et toutes les lettres). En masquant une partie des lettres en parafovéa, ce paradigme mesure l’étendue de l’empan perceptuel. Les résultats seront mis en lien avec la vitesse de lecture et les capacités visuo-attentionnelles des élèves. Résultats préliminaires : À ce jour, 3 élèves dyslexiques et 12 élèves d’un groupe témoin ont été recrutés. Les résultats préliminaires montrent que la manipulation induite par le paradigme de la fenêtre réduit progressivement la vitesse moyenne de lecture pour l’ensemble des élèves, tel qu’attendu. De plus, une analyse des résultats en regroupant les élèves selon leur vitesse moyenne de lecture montre la pertinence d’utiliser d’autres variables que le diagnostic clinique pour comparer les participants entre eux et mieux comprendre le développement de la lecture parafovéale. Retombées anticipées : Ce projet documentera pour la première fois la lecture parafovéale chez des élèves dyslexiques, mais aussi chez leurs pairs. Il offrira des pistes de solution innovantes pour l’identification de difficultés en lecture et l’intervention, alors que l’usage de l’oculométrie devient de plus en plus accessible. En conclusion de la présentation, ce projet sera mis en lien avec d’autres recherches menées par notre équipe de l’Université de Montréal.
responsiblesHadjadj