Les sciences cognitives au sein du mouvement des sciences de la durabilité : défis épistémologiques et institutionnels, et opportunités

titleLes sciences cognitives au sein du mouvement des sciences de la durabilité : défis épistémologiques et institutionnels, et opportunités
start_date2024/06/25
schedule12h-13h30
onlineyes
visiohttps://u-paris.zoom.us/j/87077563953?pwd=DwR54a2QQYpW5ObpVqx0n1csbrtRKT.1
location_infovia Zoom
summaryLa science de la durabilité est un mouvement scientifique mondial en pleine expansion. Elle cherche à comprendre les conditions de durabilité des systèmes socio-écologiques. Puisque les systèmes socio-écologiques sont en partie composés d'organismes qui font preuve de "cognition" et que les humains (en tant qu'espèce 'cognitive') ont joué un rôle majeur dans l'instabilité des systèmes socio-écologiques (et joueront, espérons-le, un rôle essentiel pour assurer leur durabilité future), les sciences cognitives de l'homme ont un rôle à jouer dans la définition des limites de la durabilité imposées par la cognition. Dans un passé récent, la communauté des sciences cognitives a joué un rôle plutôt timide dans ce mouvement. Cela est compréhensible : les sciences de la durabilité sont relativement nouvelles. De plus, les fondements épistémologiques des sciences cognitives (individualisme méthodologique, positivisme et interdisciplinarité) peuvent entrer en conflit avec les approches multi-échelles, constructivistes et transdisciplinaires promues par les sciences de la durabilité. Enfin, les fondements institutionnels des sciences cognitives - comment elles sont enseignées et comment les étudiants sont formés - peuvent également entrer en conflit avec les ambitions des sciences de la durabilité de partir de problèmes complexes du monde réel et de travailler en équipes transdisciplinaires. Dans cette présentation, je parlerai des sciences de la durabilité, des opportunités qu'elles peuvent présenter à la communauté des sciences cognitives, mais aussi des défis qu'elles posent à nos approches épistémologiques et institutionnelles classiques. Je conclurai en faisant une proposition (modeste) sur une contribution possible des sciences cognitives à ces approches, autour du concept de 'limites cognitives de durabilité'.
responsiblesMaquestiaux, Plancher, Collins