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Prédiction de la croissance de l’infarctus par la cartographie d’ADC| old_uid | 50 |
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| title | Prédiction de la croissance de l’infarctus par la cartographie d’ADC |
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| start_date | 2005/10/10 |
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| schedule | 12h-13h |
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| online | no |
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| summary | Prédire le risque ultérieur de croissance d’un infarctus cérébral au cours des premières heures d’un accident ischémique cérébral (AIC) est un enjeu important pour la recherche thérapeutique car le risque est très variable d’un sujet à l’autre. La méthode IRM de référence est basée sur la comparaison de séquences de diffusion et de perfusion et sur le concept de mismatch perfusion-diffusion qui a été assimilé par certains à la pénombre ischémique. Elle se heurte à des difficultés méthodologiques persistantes et reste débattue sur le plan physiopathologique.
Ce travail a porté sur la mise au point d’une méthode IRM nouvelle entièrement basée sur le traitement d’image de la cartographie du coefficient apparent de diffusion (ADC) directement dérivée de la séquence de diffusion initiale. Le principe consiste à délimiter autour du cœur du foyer ischémique, caractérisé par une baisse importante de l’ADC, la zone de pénombre ischémique destinée à l’infarcissement, qui s’accompagne d’une baisse plus modérée de l’ADC. La difficulté est liée au recouvrement entre les valeurs d’ADC dans la pénombre et les valeurs normales qui rend impossible l’utilisation des techniques conventionnelles de seuillage. Cette difficulté a été résolue par un algorithme de l’unité CNRS UPR-640 LENA, qui prend en compte la cohérence spatiale du foyer ischémique. Cette technique de segmentation fait progressivement croître le foyer ischémique du centre vers la périphérie jusqu’à une valeur d’ADC seuil prédéterminée. Cet algorithme a été testé sur 77 patients ayant tous bénéficié d’une IRM de diffusion dans les 5 premières heures et d’un contrôle ultérieur permettant de vérifier la croissance réelle. Quatre valeurs seuils ont été testées. La plus performante est égale à 0.93*ADC normal controlatéral, ce qui est cohérent avec les résultats des études rétrospectives de la littérature. La croissance prédite est significativement corrélée à la croissance réelle de l’infarctus (r : 0.55, p<0.0001). La méthode distingue les « infarctus stables » (croissance < 10 cm 3) des « infarctus en évolution » avec une sensibilité de 67 % et une spécificité de 79 %. L’analyse multivariée a montré que la croissance réelle dépendait de la croissance prédite, mais aussi de la recanalisation artérielle et de la glycémie, deux paramètres connus pour modifier la croissance de l’infarctus.
Cette méthode a une efficacité comparable voire légèrement supérieure à celle du mismatch diffusion-perfusion, mais elle est beaucoup plus simple et rapide à mettre en œuvre car elle repose entièrement sur la séquence de diffusion qui est la séquence diagnostique standard de l’AIC aigu. En outre, elle est entièrement automatique et repose sur l’ADC, dont le calcul est immédiat et les valeurs indépendantes des machines IRM utilisées. Elle pourrait donc être aisément standardisée. |
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| responsibles | Baillet |
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