Manipulation parasitaire chez les insectes hébergeant des nématomorphes

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titleManipulation parasitaire chez les insectes hébergeant des nématomorphes
start_date2005/11/07
schedule10h30
onlineno
location_infopavillon de l’enfant et de l’adolescent, amphi de réanimation
detailsCe séminaire sera télévisé
summaryL’étude des stratégies de transmission parasitaire est un thème de recherche central dans pratiquement toutes les disciplines de la parasitologie (épidémiologie, médecine traditionnelle et/ou évolutive, écologie parasitaire,…). Dans de nombreuses associations hôtes-parasites, les hôtes infectés présentent des différences de comportement et/ou de morphologie marquées comparés aux individus sains. Ces modifications du phénotype hôte sont souvent adaptatives pour le parasite, car elles augmentent la probabilité que ce dernier soit transmis d’un hôte à un autre, ou que ses stades infestants soient libérés dans un habitat favorable. Malgré l’abondance des exemples de manipulation parasitaire, les raisons exactes pour lesquelles les hôtes « capitulent », et se comportent d’une façon favorable au parasite restent toutefois mal comprises dans l’immense majorité des cas. Nous avons abordé cette question au sein du modèle orthoptères-nématomorphes. Les nématomorphes, ou gordiens, sont au stade larvaire des parasites internes d’arthropodes terrestres comme les orthoptères (grillons, sauterelles), mais ils sont libres et aquatiques au stade adulte. Au terme de leur développement, ils doivent alors impérativement rejoindre les ruisseaux ou les rivières pour se reproduire. Pour cela, ils manipulent le comportement de leurs hôtes, « obligeant » ces derniers à se « suicider » en se jetant à l’eau. Nous présenterons tout d’abord des résultats montrant que les hôtes n’obtiennent aucun bénéfice en terme de valeur sélective en collaborant avec le parasite. Dans un second temps, nous présenterons les résultats d’une étude neurobiologique effectuée sur le cerveau des grillons parasités. Enfin, afin de suivre le dialogue moléculaire aboutissant à la manipulation du comportement de l’hôte par son parasite, nous avons étudié simultanément le protéome du ver et celui du cerveau des insectes à trois instants stratégiques de cette modification de comportement (i.e. avant, pendant et après). La présentation des résultats ira jusqu’à l’identification des protéines.
responsiblesBaillet