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Des fourmis aux primates : l'invention des sociétés| old_uid | 182 |
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| title | Des fourmis aux primates : l'invention des sociétés |
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| start_date | 2005/11/15 |
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| schedule | 18h30 |
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| online | no |
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| summary | L’apparition de la coopération et de la vie sociale au sein du règne animal est considérée comme une transition majeure de l’Evolution, au même titre que le passage de la reproduction asexuée vers la sexualité ou celui des unicellulaires aux eucaryotes. Bien qu’elle soit plus rare que la vie solitaire, la coopération est observée dans presque tous les groupes zoologiques, tant chez les invertébrés que chez les vertébrés. Elle s’étend des simples effets de groupes, comme le harcèlement d’un prédateur commun à plusieurs espèces co-habitantes, jusqu’à la manifestation de comportements altruistes par lesquels certains individus sacrifient leur propre reproduction – voire parfois leur vie – au bénéfices d’autres individus du groupe. L’existence de comportements altruistes constitue un paradoxe majeur dans le cadre de l’Evolution. Comment expliquer que des comportements ayant pour objet un sacrifice dans la reproduction soient maintenus au cours de l’Evolution, alors même que le principe de la sélection naturelle favorise les individus qui se reproduisent le mieux et transmettent le plus grand nombre de copies de leurs gènes dans les générations futures ?
Trois concepts évolutifs principaux justifient aujourd’hui l’évolution de la coopération chez les animaux : les bénéfices associés au mutualisme, la sélection de la parentèle et la réciprocité. Le mutualisme est certainement la forme de coopération la plus répandue. Il s’agit d’une coopération à bénéfices immédiats pour les protagonistes. Les individus coopèrent car, ensemble, ils multiplient leurs forces pour se défendre et/ou accéder à des ressources qu’ils ne peuvent se procurer seuls. Pour leur part, la sélection de la parentèle et la réciprocité expliquent l’évolution d’actes altruistes. Ces deux concepts reposent sur le principe de l’égoïsme génétique : les comportements altruistes procurent en réalité un bénéfice génétique direct ou indirect à leurs auteurs. La sélection de la parentèle semble la plus répandue pour expliquer l’évolution de la socialité chez les animaux. Paradoxalement, cette théorie justifier aussi parfaitement les conflits souvent meurtriers qui surgissent entre individus appartenant à une même société ! |
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| responsibles | <not specified> |
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