De la mouche au robot

old_uid303
titleDe la mouche au robot
start_date2005/12/03
schedule14h30
onlineno
summaryÀ une époque où le moindre appareil photo numérique compte plusieurs millions de pixels, la mouche fait piètre figure avec ses 3000 facettes (3000 pixels) dans chacun de ses deux yeux composés. Alors comment fait-elle donc, avec si peu de ressources, pour contrôler son vol à des vitesses vertigineuses dans les trois dimensions de l’espace ? Nous comprenons aujourd’hui que les prouesses sensori-motrices d’un misérable insecte sont le fruit d’un système nerveux de très haute technologie, qui fournit aux muscles alaires des commandes électriques de vol anticipant d’au moins cent millions d’années celles des avions modernes. Après avoir analysé, au moyen de microélectrodes et des microscopes spéciaux, le fonctionnement des neurones visuels qui se cachent derrière la verrière gaufrée de la mouche, on a pu en transcrire le principe en circuits électroniques. Ces “neurones électroniques” ont ensuite permis de donner la vue à plusieurs robots de démonstration, terrestres ou aériens. Le robot OSCAR, par exemple, est capable de fixer un objet et de le suivre du regard s’il vient à se déplacer dans son champs visuel, à la manière de la mouche mâle poursuivant la femelle. OCTAVE, au contraire, est capable de suivre sans crash le terrain survolé, d’atterir automatiquement comme l’insecte, et de réagir de manière sensée à un vent contraire. Outre ses applications innovantes aux véhicules intelligents, cette robotique d’inspiration biologique ou biorobotique apporte, par des réalisations physiques dans lesquelles perception et action sont intimement liées, un riche retour vers la compréhension des mécanismes biologiques.
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