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Lexique et phonologie. Fréquence, exemplaires et marque| old_uid | 1748 |
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| title | Lexique et phonologie. Fréquence, exemplaires et marque |
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| start_date | 2006/11/13 |
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| schedule | 10h-12h |
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| online | no |
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| summary | Cet exposé présentera l’état actuel des réflexions et le travail menés sur les conceptions exemplaristes, lexicalistes et usage-based de la phonologie, en collaboration avec J. Branda)o de Carvalho (UMR 7023, Wauquier, 2005 ; Carvalho et Wauquier, à paraître).
Bien qu’on ne puisse identifier un courant de pensée homogène, reposant sur une phénoménologie particulière ou sur un corps de doctrine clairement identifiable, cette approche met en œuvre les concepts théoriques suivants : les représentations phonologiques invariantes et infra-lexicales traditionnellement
considérées en phonologie sont remplacées par des « exemplaires » et « prototypes » encodant la variation phonétique et résultant d’un traitement probabiliste du signal par le locuteur-auditeur. Ceci suppose un listage mémorisé de catégories dont le format n’est pas nécessairement déterminé avant le traitement psycholinguistique et par conséquent pas systématiquement, comme il est classiquement envisagé, infra-lexical (Bybee, 2001).
Ces approches permettent-elles, par ce tournant empiriste revendiqué, la consécration de la phonologie plus ‘réaliste’ qu’elle appellent de leurs vœux, et apportent-elles véritablement des solutions aux apories des modèles formels et à l’arbitraire qu’elles attribuent aux formalismes symboliques qu’elles dénoncent et ambitionnent de dépasser ? Peuvent-elles prodiguer une explication plus satisfaisante des problèmes posés par i) la phonologisation et la morphogénèse des formes invariantes ii) la variation tant en diachronie qu’en acquisition ? Les arguments développés et les données présentées montreront que, si les modèles probabilistes et usage-based posent de bonnes questions, ils y apportent de mauvaises réponses : ils formulent les hypothèses d’émergence en acquisition d’une manière biaisée par le rôle exclusif accordé à la perception et par la conception retenue (enregistrement passif de régularités) ne correspondant pas aux conclusions des modèles psychologiques développementaux constructivistes envisageant l’être humain comme un système auto-organisé. Par ailleurs, bien qu’elles prétendent proposer une représentation cognitivement plus réaliste et plus motivée des représentations mentales du locuteur-auditeur adulte, ces propositions tombent, en fait, sous le coup du même arbitraire que celui qu’elles dénoncent et qui les amène à faire réapparaître des catégories prédéfinies dont l’origine reste mystérieuse. Enfin elles assimilent la marque à la fréquence d’usage (Pierrehumbert, 2003), ce qui est un point de vue me semblant constituer un raccourci empiriquement et théoriquement discutable. |
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| responsibles | Aroui |
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