Les créoles portugais : état des lieux

old_uid2815
titleLes créoles portugais : état des lieux
start_date2007/05/14
schedule14h30-16h30
onlineno
summaryLe rôle premier des Portugais dans l'histoire de l'expansion maritime européenne et la traite des esclaves a eu, entre autres, des conséquences linguistiques et c'est presque naturellement qu'à la recherche d'un (proto-) système qui expliquerait l'émergence de l'ensemble des créoles du monde certains chercheurs ont porté leur attention sur la lingua franca portugaise. Cependant, si l'on excepte les études de Coelho (1880), jusqu'au travaux de Ferraz sur São Tomé et Principe peu d'études étaient dans le même temps consacrées par des linguistes à la description des différents créoles portugais parlés de par le monde - en Afrique : kriol de Guinée Bissau et de Casamance (Sénégal), créoles du Cap-Vert, forro et angolar de São Tomé, ling'ie de Príncipe, fa d'Ambô d'Ano Bom (Guinée équatoriale) et en Asie : papia kristang en Inde et créole de Macau. Ces créoles, vraisemblablement les plus anciens de tous, résultent de processus socio-historiques divers que recouvre plus ou moins bien l'opposition créoles de plantation/créoles de forteresse - catégories auxquelles il faudrait ajouter celle des créoles d'esclaves marrons (angolar ). Ils présentent, par ailleurs, du point de vue structurel, à côté de ressemblances certaines, de nombreuses divergences. L'exposé sera consacré à la présentation, dans cette double perspective socio-historique et structurelle, des créoles portugais d'Afrique. On le conclura en insistant sur deux questions qui revêtent un intérêt particulier pour l'ensemble des créolistes: . Le rôle des langues africaines en contact avec le portugais dans l'émergence de ces créoles. On s'intéressera plus particulièrement au cas de la Guinée Bissau et de la Casamance où le kriol vit encore au contact de langues africaines et à celui de l'angolar, langue qui présente un taux très élevé de lexèmes d'origine indéniablement bantoue. . La comparaison de ces créoles avec les variétés de portugais non-standard parlées dans les communautés isolées de Noirs (Helvécia, Vale do Ribeiro…) au Brésil - variétés qui ont pu être présentées comme résultant de la « décréolisation » ou comme des « semi-créoles » - et chez les Tonga, descendants des travailleurs africains déportés dans les plantations de cacao et de café de São Tomé à partir de la deuxième moitié du 19e siècle.
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