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La neuroesthétique : théorie scientifique et pratique esthétique| old_uid | 3029 |
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| title | La neuroesthétique : théorie scientifique et pratique esthétique |
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| start_date | 2007/06/13 |
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| schedule | 17h |
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| online | no |
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| location_info | salle 2 |
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| details | invitée par l’Assemblée des Professeurs, sur la proposition du professeur Jean-Pierre Changeux |
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| summary | La neuroesthétique est devenue une priorité dans les grands efforts pour découvrir les bases neurales de la conscience, ce qui est connu en anglais comme NCC ou « the neural correlates of consciousness ». Pourtant il faut avouer que les psychologues cognitifs en particulier parlent dans des termes très généraux de l’opération mentale synthétique. Par contre, les études étendues de Jean-Pierre Changeux dans ce domaine sont plus concrètes. Dans une interprétation de son approche seront présentés des exemples artistiques en lien avec les éléments de son modèle de l’espace de travail conscient neuronal et avec la mise en jeu de l’intervention de l’élément subliminal dans la création artistique. Ce rapport au modèle de Changeux nous aidera à concrétiser une approche de la neuroesthétique au-delà des théories grandioses et abstraites généralement
présentées et qui sont souvent basées sur la notion de la variabilité du cerveau. Parmi les exemples pertinents issus des arts, les écrivains font référence aux trois tableaux : La Vue de Delft de Vermeer chez Proust, un tableau apparemment cubiste dans le roman Vers le phare de Virginia Woolf et un tableau peu connu de Cézanne intitulé La Maison abandonnée dans le récit de L’Amour fou d’André Breton. Certes, les tableaux les plus révélateurs sont The Persistence of Memory de Salvador Dali ainsi que La Mémoire de René Magritte.
Certains facteurs sont mis en relief dans cette analyse qui porte sur l’intégration de la sensation et la cognition dans la création de l’œuvre d’art mais aussi sur le passage
de la représentation à l’analogie dans la peinture moderne. Il s’agit de considérer l’élément émotionnel dans la création artistique et surtout le rôle de la mémoire dans
l’œuvre d’art. D’après cette étude on arrive à une conception du processus de création
effectué par le cerveau, qui est dynamique et connectioniste plutôt que hiérarchique.
Dans les œuvres aussi variées que celles de Virginia Woolf et de Salvador Dali, l’analyse
d’art met en évidence le traitement intentionnel du matériel émotionnel et sensoriel. La
voie artistique est ainsi ouverte pour l’exploration des mystères de l’activité créatrice par les scientifiques. |
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| responsibles | <not specified> |
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