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Imagerie des synchronisations à l'initiation des Absences chez l'Homme: une étude en magnéto-encéphalographie| old_uid | 3198 |
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| title | Imagerie des synchronisations à l'initiation des Absences chez l'Homme: une étude en magnéto-encéphalographie |
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| start_date | 2007/09/27 |
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| schedule | 14h30 |
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| online | no |
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| location_info | /, /, auditorium Adicare |
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| summary | Une crise d'absence est la manifestation d'une forte synchronisation corticale pathologique touchant l'ensemble du cerveau. Son corrélat électrophysiologique est des pointes-ondes rythmiques à 3Hz. Cette caractéristique fait des épilepsies généralisées un modèle paradigmatique de synchronisation cérébrale. Des travaux récents ont apporté une impulsion nouvelle à la problématique de l'origine des absences, en proposant une " théorie du foyer cortical ". Cependant aucune étude n'a encore, chez l'Homme, tenté de caractériser de manière claire les modifications des interactions corticales durant les quelques secondes précédant le début de la crise. Or ceci permettrait non seulement de localiser l'origine des crises mais aussi de mieux comprendre comment naissent les activités épileptiques à la surface du cortex. Nous supposons qu'il existe des modifications de l'activité cérébrale, non visibles sur les tracés électro- ou magnéto- encéphalographiques, qui marqueraient l'initiation de la crise. Afin de mettre en évidence ces changements, nous avons analysé la synchronisation corticale avant la première pointe-onde épileptique. Pour cela nous avons enregistré 21 crises d'absence spontanées en magnétoencéphalographie (MEG) sur 5 patients. A partir des signaux MEG et de l'IRM anatomique de chaque patient, un algorithme de problème inverse a estimé le décours des activités des sources corticales. Nous avons ensuite suivi la dynamique de deux mesures de synchronisation à travers une large gamme de fréquences : 1) la synchronisation locale, mesure obtenue à partir de la puissance spectrale indépendamment pour chaque source corticale, reflète la coïncidence des courants postsynaptiques au sein des groupes de neurones sous-jacent, 2) la synchronisation à distance, mesure obtenue à partir de l'estimation de l'accrochage de fréquence instantanée entre au moins deux sources corticales, reflète les interactions non-linéaires entre ces sources. Nous avons alors caractérisé une période d'initiation des crises, marquée par les modifications de la synchronisation dans une bande de fréquence correspondant à celle des pointes-ondes épileptiques. Au sein de cette période, nous avons montré une séquence reproductible de désynchronisation à distance, suivie d'une synchronisation locale, et enfin d'une synchronisation à distance. Grâce à cette signature de la mise en place de la crise, nous avons déterminé les régions clefs de l'initiation des absences, mettant en jeu trois zones corticales, de localisation postcentrale latérale droite, préfrontale mesiale gauche et orbitofrontale droite, à partir desquelles le reste du cortex serait entraîné vers la crise. Ces travaux suggèrent un rôle crucial des interactions corticales locales et à distance : ces deux échelles spatiales de synchronisation sont impliquées dans la précipitation des activités épileptiques, mais aussi possiblement dans les phénomènes d'intégration à large échelle rapportés lors de processus cognitifs.. Ces résultats rappellent également l'importance des interrelations entre processus de ségrégation (du réseau épileptique) et d'intégration cérébrale (ici de généralisation des pointes-ondes), reflétés ici respectivement par la synchronisation locale et à distance. Ils soulignent donc la pertinence d'une approche "multi-échelle" des activités cérébrales, résultant des activations de réseaux locaux et à plus grande échelle. |
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| oncancel | Horaires inhabituels |
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| responsibles | Baillet |
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