Les émotions morales: Approche psychologique et neurofonctionnelle

old_uid3207
titleLes émotions morales: Approche psychologique et neurofonctionnelle
start_date2007/10/01
schedule11h
onlineno
location_infobât.de la médecine physique et rééducation, sous-sol, bibliothèque
summaryUne convergence de travaux récents en psychologie et neurosciences cognitives suggère que dans la vie quotidienne le comportement moral est le fruit de dimensions affectives plutôt que cognitives. En effet, les études de psychologie tendent à montrer que ce sont les émotions dites morales, en particulier l’empathie et le sentiment de culpabilité, qui motivent en premier lieu les individus à se conduire de façon altruiste. En outre, les expériences de neuroimagerie et les études chez les patients cérébrolésés ont souligné que le traitement des situations morales implique des structures cérébrales associées à la production et à la régulation des émotions. L’objectif principal de ce travail de thèse était de confronter ces différents niveaux d’observation de façon à explorer les relations entre : (1) le comportement altruiste (don d’argent à des associations humanitaires), (2) les traits de personnalité (l’anxiété, le sentiment de culpabilité, l’empathie et le niveau d’élaboration du raisonnement moral) et (3) l’activité cérébrale en réponse à des stimuli moraux (des situations générant de la colère contre soi, un sentiment de culpabilité, de la colère contre autrui et de la compassion) mesurée grâce à la technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Les résultats ont révélé que les personnes qui avaient le plus tendance à culpabiliser et à éprouver de l’anxiété le jour de l’expérience se montraient les plus généreuses dans la tâche de comportement altruiste que nous avons utilisée. En outre, le sentiment de culpabilité et l’anxiété étaient également les seules dimensions de la personnalité à être corrélées aux activations cérébrales, tout particulièrement dans les structures du système limbique connues pour jouer un rôle central dans la prise de décision en situation sociale. Enfin, nos données d’IRMf ont montré que le fait de s’imaginer dans des situations qui suscitent un sentiment de culpabilité active ces mêmes structures du système limbique. Ces résultats suggèrent, donc, que le sentiment de culpabilité et l’anxiété jouent un rôle central dans la détermination des comportements altruistes.
responsiblesBaillet