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Sciences de la vie et sciences sociales : un regard historique| old_uid | 3940 |
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| title | Sciences de la vie et sciences sociales : un regard historique |
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| start_date | 2008/01/28 |
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| schedule | 14h-16h |
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| online | no |
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| location_info | Pavillon Jardin, rdc, salle de conférence |
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| summary | Dans les travaux qui visent à mener la critique du naturalisme sur le terrain historique, on retrouve fréquemment la description suivante. Les sciences sociales auraient pris naissance en s’appuyant passivement sur les sciences de la vie, disciplines en plein essor au dix-neuvième siècle. Elles se seraient ensuite libérées de cette tutelle, jugée pré-scientifique, en rompant avec le naturalisme, pour devenir des disciplines autonomes. La tentation du naturalisme resurgirait toutefois régulièrement, menaçant leur intégrité. Les naturalismes contemporains – sociobiologie, psychologie évolutionniste ou encore anthropologie cognitive – ne seraient fondamentalement que des résurgences des discours biologisants inégalitaires du XIXe siècle, d’une tentation scientiste liée à l’enfance de la discipline.
L’objectif de l’intervention est de montrer que l’histoire effective des rapports entre les sciences sociales et les sciences de la vie est en réalité fort différente de celle que suggère cette présentation. Certes, il est indéniable que la biologie a servi de paravent idéologique à nombre de discours discriminatoires sur l’homme depuis deux siècles. Mais envisagés globalement, les « emprunts » des sciences de la vie aux sciences sociales sont multiformes et bien loin d’être passifs ; plutôt qu’à des emprunts unilatéraux, on assiste à des échanges croisés entre disciplines ; et ces emprunts peuvent être associés aux idéologie politiques les plus variées ; en outre, les concepts sur lesquels s’appuient respectivement le naturalisme du XIXe siècle, au sens large, et le naturalisme contemporain, sont très différents ; enfin, le contexte social et culturel qui explique le succès du naturalisme du dix-neuvième siècle est bien spécifique à cette période de l’histoire. |
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| responsibles | Sperber, Claidière, Lesguillons |
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