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Changer de point de vue dans l’espace : stratégies et bases neurales| old_uid | 4083 |
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| title | Changer de point de vue dans l’espace : stratégies et bases neurales |
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| start_date | 2008/02/14 |
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| schedule | 16h |
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| online | no |
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| summary | Lorsqu’un sujet doit mémoriser la position de différents objets placés selon une certaine configuration, puis rappeler ces positions après avoir changé de point de vue, il a à sa disposition deux stratégies distinctes : la stratégie de type Array Rotation consistant à imaginer la configuration tourner devant soi alors qu’on reste soi-même immobile dans l’environnement, et la stratégie de type Perspective Taking consistant à s’imaginer soi-même tournant autour de la configuration. Cette distinction entre Array Rotation et Perspective Taking a déjà été bien étudiée d’un point de vue comportemental chez le sujet sain. Plusieurs études ont notamment montré que la stratégie Perspective Taking est associée à de meilleures performances ainsi qu’à des temps de réponse plus courts que la stratégie Array Rotation. Par ailleurs, certaines travaux suggèrent que ces deux stratégies impliquent des aires cérébrales distinctes.
En accord avec la littérature, les résultats que nous présenterons à l’occasion de ce séminaire montrent que les sujets sont plus rapides et plus précis dans une condition Perspective Taking que dans une condition Array Rotation. En outre, les sujets sont plus rapides lorsque le point de vue à imaginer est indiqué par la flèche que lorsqu’il est indiqué par l’arlequin, mais ce uniquement dans la condition Perspective Taking. Concernant les bases neurales, les données d’IRMf montrent que Perspective Taking et Array Rotation impliquent des régions différentes au sein d’un large réseau fronto-pariéto-occipital commun. La stratégie Array Rotation implique préférentiellement les lobules pariétaux inférieur et supérieur le sulcus intrapariétal, le precuneus, et le gyrus orbito-frontal, tandis que la stratégie Perspective Taking implique le sulcus précentral, l’insula, les gyri frontaux supérieur et moyen, le cortex rétrosplénial, le gyrus parahippocampique et l’hippocampe.
L’ensemble de ces données sera discuté au regard de la littérature sur le sujet. |
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| responsibles | Amorin, Benguigui |
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