La dynamique du climat et ses incertitudes, ou de la mécanique des fluides et de la variabilité interne du climat

old_uid4132
titleLa dynamique du climat et ses incertitudes, ou de la mécanique des fluides et de la variabilité interne du climat
start_date2008/02/19
schedule15h-16h30
onlineno
detailssuite du séminaire à 16h30
summaryLe réchauffement global ne fait plus de doute en soi : les rapports successifs du GIEC, le Grenelle de l'environnement, le prix Nobel partagé par Al Gore et le GIEC représentent des coups de clairon bien effrayants pour tout un chacun qui est prêt à les entendre. Oui, le climat se réchauffe en moyenne et oui, nous y sommes pour quelque chose, nous, nos gaz à effet de serre et nos aérosols. Mais est-ce vraiment la fin de la science du climat ou n'est ce que la fin de son tout début ? Dans cette conférence, je parlerai de la variabilité naturelle du climat, surtout de celle de la circulation océanique. Cette variabilité est infléchie par le forçage anthropique dans sa variance, sa périodicité ses extrêmes, et non pas seulement dans sa moyenne. La complexité du système climatique a porté à l'élaboration d'une hiérarchie de modèles — des plus simples "jouets" aux très coûteux "modèles de circulation générale"—, et à une stratégie d'étude des bifurcations successives, qui mènent des équilibres multiples aux solutions périodiques et finalement chaotiques et turbulentes. L'irréductibilité apparente des fourchettes d'incertitude sur le réchauffement futur — toujours de l'ordre de plusieurs degrés de température globale depuis plus d'un quart de siècle —, pourrait être due, au moins en partie, a la connaissance très incomplète du système climatique et de sa variabilité interne. Mais récemment, l'idée fait son chemin qu'un autre facteur qui contribuerait à cette fourchette serait simplement l'instabilité structurelle des différents modèles, minimalistes ou détaillés, que les climatologues utilisent. Je parlerai donc de travaux récents qui tendent à remplacer l'approche classique de la stabilité structurelle pour des systèmes dynamiques déterministes, par la stabilité structurelle stochastique de systèmes sujets aux perturbations stochastiques, additives ou multiplicatives. Cette nouvelle approche est en accord avec la tendance récente d'utiliser des "paramétrisations" stochastiques, plutôt que déterministes, des processus sous-maille dans les gros modèles. Les premiers résultats sont encourageants et reflètent des travaux avec M. D. Chekroun de l'ENS et de UCLA et avec E. Simonnet de l'INLN.
responsiblesDarrault-Harris, Petitot, Costantini