La stimulation cérébrale profonde : innovation thérapeutique et investigation physiopathologique

old_uid4866
titleLa stimulation cérébrale profonde : innovation thérapeutique et investigation physiopathologique
start_date2008/05/20
schedule11h
onlineno
location_infosalle de réunion de l’Unité 846
detailsInvité par Emmanuel PROCYK, U 846
summaryLa neurostimulation consiste en l’implantation stéréotaxique d’électrodes dans des structures cérébrales profondes, ensuite connectées par un câble sous-cutané à un générateur électrique permettant d’appliquer en continu à la structure cible un courant à haute fréquence (80-150 Hz). L’effet de la stimulation est réversible, les différents paramètres de stimulation (fréquence, voltage, durée d’impulsion) sont ajustés afin d’obtenir un résultat de qualité sans effets indésirables et une faible morbidité. Cette technique validée dans la maladie de Parkinson et d’autres pathologies du mouvement, est particulièrement adaptée au développement de procédures thérapeutiques en lien avec des dysfonctionnements sous-corticaux conduisant à des désordres comportementaux et émotionnels et représente un outil d’investigation original permettant d’étudier les bases anatomophysiologiques de ces troubles. L’efficacité de la neurostimulation sur les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson est considérée comme résultant de la modulation de circuits neuronaux striato-pallido-subthalamo-thalamo-corticaux impliqués dans la motricité. La description de manifestations émotionnelles et comportementales (rire, symptômes dépressifs) ou d’amélioration symptomatique de dépression, d’anxiété, de TOC, ou de jeu pathologique, observées lors de stimulation du noyau subthalamique suggère que la neurostimulation module aussi la partie non-motrice de ces mêmes circuits (1-3). En effet, si la neurostimulation des noyaux subthalamiques pour le traitement de la maladie de Parkinson permet de faire disparaître l’akinésie, l’hypertonie et le tremblement, certains patients présentent lors de la stimulation une hypomanie induite et réversible. Sur la base des connaissances de l’organisation du noyau subthalamique, cette observation assortie de données d’imagerie fonctionnelle démontre comment ce noyau, bien que de très petite taille (10 x 6 x 3 mm), peut recevoir et traiter des informations de nature différente : motrices, cognitives, et émotionnelles. Lorsqu’on agit sur ce noyau et selon la localisation exacte de l’électrode, on modifie l’une ou l’autre des informations qu’il traite et ainsi l’un ou l’autre des aspects, moteur, social ou affectif, de notre comportement (4). Ces données et la production de travaux chez le primate visant à mieux identifier la localisation des territoires fonctionnels au sein des ganglions de la base et leur rôle dans le production de comportements pathologiques (5) laisse entrevoir qu’une manipulation restreinte des parties les plus inférieures du système des ganglions de la base pourrait ainsi induire des modifications comportementales et émotionnelles ou à l’inverse réduire des comportements anormaux.
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