Attention ??...Attention !! Quand l’action se cache derrière la perception

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titleAttention ??...Attention !! Quand l’action se cache derrière la perception
start_date2008/05/22
schedule16h
onlineno
summaryL’amorçage est la méthode standard des études de l’attention. Elle consiste à estimer dans quelle mesure un signal préparatoire va permettre d’améliorer le traitement perceptif de la cible à venir. Dans cette présentation, je passerai en revue des expériences récentes de notre équipe témoignant des biais auxquels les méthodes classiques d’amorçage sont sujettes. Je montrerai que derrière l’interprétation classique des résultats en termes de bénéfices ou coûts attentionnels se cachent des effets moteurs et exécutifs. Je suggèrerai que ces artefacts sont susceptibles de rendre compte de l’intégralité de l’effet d’amorçage, aussi bien dans l’estimation du gain comportemental que dans l’analyse des activations cérébrales corolaires. J’illustrerai cette hypothèse en démontrant que le phénomène d’alerte phasique (généralement considéré comme un effet attentionnel non sélectif lié au rehaussement transitoire du niveau d’éveil) n’a rien de perceptif. Selon notre hypothèse, la période précédant les stimulations serait soumise à un contrôle exécutif inhibiteur, tonique et proactif, destiné à empêcher les activations motrices automatiques générées par l’amorce de déclencher des réponses inappropriées (fausses alarmes). Ce contrôle biaiserait considérablement les temps de réaction et les activations cérébrales dites « de repos » (i.e., les lignes de base). Il fausserait ainsi complètement les interprétations des corrélats psychophysiques et anatomo-fonctionnels de l’effet d’amorçage. Nous conclurons que l’amorçage permettrait très simplement de passer d’un état contrôlé d’inhibition (un « verrouillage moteur ») à un état désinhibé opérationnalisant les automatismes visuomoteurs (i.e., permettant aux activations motrices automatiques d’atteindre le seuil de déclenchement du mouvement). Ces effets d’inhibition motrice agiraient plus précisément par suppression de l’activité neuronale des structures impliquées dans l’initiation du mouvement. Nous défendrons l’idée qu’il est essentiel aujourd’hui de reconsidérer l’origine perceptive ou attentionnelle des effets observés dans bon nombre de paradigmes et de revisiter la cartographie des réseaux de l’attention élaborée sur la base de ces méthodes d’amorçage. Ces conclusions pourraient en outre ouvrir des perspectives de réinterprétation de certains troubles liés à l’initiation du mouvement, comme l’akinésie ou l’impulsivité.
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