La cérébration de la mémoire corporelle avec ou sans représentation ?

old_uid5416
titleLa cérébration de la mémoire corporelle avec ou sans représentation ?
start_date2008/10/17
schedule16h15
onlineno
summaryLe corps et le cerveau ne sont plus séparés. Le cerveau est le résultat d'une construction depuis sa formation neurodéveloppementale et sans le corps, qui assure l'interaction avec le monde, cette construction epigénétique ne pourrait se réaliser. La mémoire du corps, avant d'être cérébré, se construit dès in utero au fur et à mesure en cérébrant par l'épigenèse progressive et par la myélinisation ses apprentissages. Le cerveau possède des structures innées et ses contenus dépendent pour leurs constructions de l'interaction corporelle avec le monde : les variations de l' intensité et de la nature de la chose mondaine sont incorporées singularisant pour chacun la chair de son cerveau. Le cerveau est corporant par l'incorporation indéfinie des informations et le corps est cérébrant par leur traitement dynamique. Ainsi le corps est cérébré dans la mesure où les états neurocognitifs sont déterminants sans que le corps en soit immédiatement conscient en raison de la vitesse de traitement. Le cerveau est corporé par le traitement dynamique des informations qui définissent des cartes somatosensorielles et des cartes somatomotrices. Mais le cerveau est aussi corporant par l'incorporation indéfinie des informations et le corps est aussi cérébrant par leur traitement dynamique. Dès lors l'extérieur du corps est un monde orienté par l'action corporelle qui lui attribue un sens cérébré en faisant de lui son environnement. Une " adaptabilité continuelle des schèmes neuronaux " du corps facilite cette inscription du monde dans le corps. Les sensations y servent d'intermédiaire par l'interface corps-monde en important dans le corps cérébrant les informations par les capteurs sensoriels. Paradoxalement la sensation est vécue subjectivement par le corps tandis que son intensité et son information sont traités par le cerveau de manière implicite. Le seuil de sensibilité de l'inconscient cérébral , différent du seuil de conscience, s'il dépend de l'étayage des sensations lors de la constitution du corps, révèle que l'attention, la perception et la situation mobilisent plus ou moins notre cerveau selon les modes d'information neurosensorielle de son corps. Les travaux sur la sensibilité tacite décrivent comment le corps est engagé dans le monde dès sa présence : par ses neurones miroirs et par l'empathie le travail du corps cérébre son environnement par la vue des gestes d'autrui. Car l'interaction avec le monde repose sur un empiètement du corps dans le monde et sur une incorporation du monde. Cette asymétrie est une dynamique qui renouvelle les coordonnées sensorielles au fur et à mesure de l'interaction ; mais les structures neurosensorielles de la perception organisent, dès inconsciemment [7], la saisie et le traitement des informations environnementales.
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