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La reconnaissance d’objet représenté chez le primate non humain :
contribution des informations perceptives| old_uid | 5469 |
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| title | La reconnaissance d’objet représenté chez le primate non humain :
contribution des informations perceptives |
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| start_date | 2008/10/24 |
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| schedule | 11h-12h |
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| online | no |
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| location_info | Pôle 3C, salle des conférences |
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| summary | Mes travaux portent sur la reconnaissance d’objet représenté en deux dimensions chez le primate non-humain et montrent que même des espèces phylogénétiquement proches, comme l’homme et le singe, et donc équipées de systèmes sensoriels fortement similaires, peuvent interpréter l’information détectée de manière différente, et donc développer des représentations cognitives spécifiques de l’espèce. Les études que j’ai conduites jusqu’ici au sein de notre groupe montrent que lors de tâches nécessitant la reconnaissance, voire l’interprétation d’un objet en deux dimensions (ex : traitement du mouvement biologique représenté par des points en animation, reconnaissance des visages, interprétation de photographies.), les singes montraient des différences par rapport aux hommes dans les processus perceptifs et/ou cognitifs de reconnaissance d’objet. Mon hypothèse est qu’une des origines possibles de telles différences pourrait se situer à un niveau perceptif, à une étape préalable à la reconnaissance de l’objet, à savoir sa reconstruction par le système visuel. En effet, les objets utilisés dans ce type d’expériences sont souvent représentés par des images bidimensionnelles; or percevoir un objet représenté en deux dimensions n’implique peut-être pas les mêmes opérations que des situations, plus naturelles, de perception directe d’objets réels.
J’ai donc réalisé une expérience ayant pour but de déterminer précisément les caractéristiques physiques de l’objet nécessaires à cette reconstruction chez le singe afin de tester cette hypothèse. A partir de travaux existants chez l’homme qui proposent deux théories distinctes de reconnaissance d’objet : la première basée sur la description structurale de l’objet (Biederman, 1987) et la deuxième sur une reconnaissance de l’objet dépendante du point de vue de l’observateur (Tarr & Pinker, 1989), j’ai testé ces deux théories chez le singe afin de mettre en évidence l’importance des informations de contour et/ou des caractéristiques de surface d’un objet représenté pour sa reconnaissance ultérieure. Les données obtenues suggèrent que la reconnaissance d’objet chez le macaque s’appuie essentiellement sur les informations de surface (telles que la texture, les informations d’ombrage...), plutôt que sur la seule position des arêtes sans pour autant exclure la complémentarité de ces informations. Ces résultats nous conduisent à souligner que les études utilisant le singe comme modèle doivent tenir compte de nombreux facteurs, tels les indices perceptifs présents dans les stimuli, qui interviennent dans les réponses données par ces animaux et que la reconnaissance d’objet résulte de processus qui pourraient avoir évolué au cours de la phylogénie. |
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| responsibles | Pélissier |
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