Production de parole : approche déductive et évolution

old_uid6036
titleProduction de parole : approche déductive et évolution
start_date2009/01/20
schedule10h-12h
onlineno
summaryL’approche déductive appliquée aux recherches en parole a été proposée par Björn Lindblom dans les années 70. Il s’agit d’expliquer les phénomènes non seulement à partir de données sur le signal de parole (ce qui conduit à des circularités) mais aussi à partir de caractéristiques des systèmes qui produisent et perçoivent ces données. Ainsi, à partir d’un espace acoustique généré par un modèle articulatoire et par un critère de distance perceptive maximale entre éléments du code, il a pu prédire l’organisation des systèmes vocaliques. Suivant cette démarche, nous nous proposons de franchir une étape supplémentaire en développant un système de communication d’informations à partir des seules caractéristiques acoustiques d’un tube. Nous nous plaçons alors dans une perspective d’évolution : comment la forme et les commandes de déformation d’un tube acoustique doivent-elles évoluer pour disposer d’un instrument permettant la communication le plus efficace possible ? Est-ce que cette approche conduit à un système de production d’informations acoustiques optimal ? Est-ce qu’il utilise l’espace acoustique le plus grand possible ? Est-ce qu’il est le plus simple possible ? Et, finalement, est-ce qu’il correspond au système de production de parole chez l’homme ? Cette approche conduit naturellement à développer un code dynamique en structurant le tube acoustique en régions privilégiées et en structurant l’espace acoustique en trajectoires correspondantes privilégiées. Les régions correspondent en fait aux lieux d’articulation des voyelles et des consonnes lesquels sont donc intrinsèques au tube acoustique car ils sont obtenus sans données spécifiques liées à la parole. Cette approche nous permet de mettre en évidence un espace acoustique de travail qui correspond au triangle vocalique et de prédire correctement les systèmes vocaliques. Avec une telle approche, les caractéristiques formantiques des cibles statiques (cibles vocaliques, locus consonantiques) ne seraient plus des données intrinsèques sur les phonèmes mais pourraient être considérées comme extrinsèques. On pourra débattre des conséquences de cette approche en analysant les phénomènes de coarticulation
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