La traduction au XVIIe siècle : un ban d’essai pour l’esthétique et la différenciation des genres

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titleLa traduction au XVIIe siècle : un ban d’essai pour l’esthétique et la différenciation des genres
start_date2009/04/09
schedule16h-18h
onlineno
summaryLa traduction et sa critique sont non seulement une grammaire appliquée comme Wendy Bennett l’a souligné, elles sont aussi un ban d’essai pour la rhétorique des genres. Elle est en effet le lieu où une stratification plus étanche des genres et de leurs bienséances s’élabore. Au travers des corrections que l’Académie française effectue sur le Quinte-Curce de Vaugelas, il est aisé de voir ce travail s’effectuer ligne à ligne. Vaugelas , si l’on regarde de près les passages incriminés, a une pratique encore relativement souple dans sa phraséologie, son maniement du rythme et de la métaphore. Les académiciens lui reprochent sur pièces ce qu’on pourrait appeler ( mais le terme n’est pas du temps) l’hybridation générique, c’est-à-dire ce qu’ils perçoivent comme des appels intertextuels parasites à d’autres types de textes. On voit qu’une doctrine est sous-jacente : celle d’une certaine étanchéité des pratiques langagières, et surtout celle d’un texte un, jalousement protégé des tendances centrifuges.
responsiblesLéon, Auroux, Archaimbault