Le “jugement de l’oreille” : les sons du français et leur représentation

old_uid7938
titleLe “jugement de l’oreille” : les sons du français et leur représentation
start_date2010/01/13
schedule17h-19h
onlineno
location_infosalle D243, bibliothèque Stéfanini
summaryÀ la Renaissance, la « défense et illustration » de la langue française, qui conquiert le statut de langue nationale, s’accompagnent d’une caractérisation de ses qualités sonores. Sa « douceur » est ainsi alléguée pour valoriser intrinsèquement ce qui   est perçu comme le génie de la langue française, ou pour la distinguer de ses voisines dans une perspective contrastive. À la même époque encore, la recevabilité des néologismes (qu’il s’agisse ou non d’emprunts) ou de certaines constructions syntaxiques est régulièrement renvoyée au « jugement de l’oreille », ce qui témoigne de l’importance accordée à la dimension phonétique dans l’idée que se font les contemporains d’une identité de la langue française. Ce sont ces représentations des qualités sonores et de la prononciation du français que nous nous proposons d’examiner : quelles sont les catégories convoquées et quelle est leur évolution dans l’histoire du discours sur la langue ? Les remarques de cet ordre apparaissent-elles nécessairement dans un contexte contrastif ? Sont-elles corrélées à des évolutions effectives de la prononciation ? On privilégiera dans un premier temps les représentations attestées à la Renaissance et à l’Âge classique (16e-18e siècles), sans toutefois s’interdire d’examiner leur devenir dans la période ultérieure. On cherchera en particulier à interroger l’articulation entre représentation globale (liée à la construction identitaire) et observation de la langue (fondée sur des études de cas précis) : existe-t-il, en effet, une cohérence des stéréotypes culturels du discours général au regard de la description phonétique effective de la langue ?
responsiblesFaraco, Bertrand