La question des (in)déterminismes en sociologie de la connaissance

old_uid8087
titleLa question des (in)déterminismes en sociologie de la connaissance
start_date2010/02/04
schedule18h-20h
onlineno
summaryLa première sociologie a souvent adhéré au déterminisme en prenant la physique du XIXe siècle pour modèle. Ce temps est révolu. La sociologie contemporaine est-elle pour autant condamnée au probabilisme ? Le probabilisme présente l’avantage d’être a priori mieux ajusté à la liberté individuelle, et de ne même pas démentir l’existence de lois en sociologie (les lois de puissance, par exemple), empiétant ainsi sur les attributs traditionnels du déterminisme. Mais au-delà, reste-t-il une place pour le déterminisme en sociologie ? J’examinerai trois cas. (1) Le déterminisme des modèles. Une simulation déterministe de la diffusion de l’optique dans le réseau des universités médiévales fait apparaître des effets de concentration en Italie centrale, là où la perspective a été inventée. Le modèle opère une simplification satisfaisante (tant que l’écart entre le modèle et la réalité est perçu). (2) Le déterminisme négatif. Le fait de disposer de connaissances optico-géométriques n’engage pas à leur application. En revanche, ne pas en disposer détermine strictement l’absence de perspective. (3) Le déterminisme positif. Jugeons de ce dernier cas par la possibilité de prédictions basées sur des lois. Que dire alors du succès de la prédiction du cosmopolitisme de Cambridge, basée sur la loi cosmopolitisme/proximité dans le réseau des universités médiévales ?
responsiblesSilberstein