L’indétermination est-elle nécessaire à la liberté ?

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titleL’indétermination est-elle nécessaire à la liberté ?
start_date2010/04/01
schedule18h-20h
onlineno
summaryLes philosophes ont souvent traité le problème de la liberté en partant de ses conséquences : si l’homme est déterminé dans sa conduite, alors il ne peut être jugé responsable de ses actes – il fallait donc, pour sauver la morale et l’ordre social, qu’à tout prix l’homme fût libre… Mais, pour reprendre la formule de Spinoza, en procédant de la sorte, on demandait à la nature tout entière de se prêter à notre délire. Il est évidemment de meilleure méthode de partir d’une compréhension générale de la causalité, telle que la théorisent les sciences de la nature, pour voir ce qu’il en est de l’homme. Mais il serait puéril de penser qu’on aurait réglé, par ce seul rapatriement de l’homme dans le règne physique, la question de la liberté : le sens de ce mot reste encore à chercher. Dans le champ même de la physique, la théorie quantique est communément tenue pour avoir réintroduit une part d’indéterminisme au fondement du réel ; on verra, avec le cas de John Searle, que cet indéterminisme a pu être employé, au sein même d’une approche naturaliste de l’esprit, pour plaider en faveur d’une liberté qui procéderait « par sauts ». Nous argumenterons au contraire, nous appuyant sur les observations du philosophe Ted Honderich, que (a) l’interprétation indéterministe de la physique quantique n’est précisément qu’une interprétation, et à ce titre contestable ; que (b) la liberté peut être définie autrement que comme le clinamen d’Epicure.
responsiblesSilberstein