Identité personnelle : la conscience de soi à l'aune des étude cognitives sur l'empathie

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titleIdentité personnelle : la conscience de soi à l'aune des étude cognitives sur l'empathie
start_date2010/06/04
schedule14h-16h
onlineno
summaryDéfinir l’identité d’une personne suppose à la fois de définir son identité à un certain moment du temps (identité synchronique), et au cours du temps (identité diachronique). Dans le cas de l’identité synchronique, il s’agit de se demander ce qui fait l’unité et l’unicité d’une personne, c'est-à-dire ce qui la distingue à tel moment d’autres personnes. Dans le cas de l’identité diachronique, la question est de savoir ce qui fait qu’une personne perdure dans le temps, c’est-à-dire qu’elle demeure identique à elle-même à différents moments du temps, bien qu’elle soit soumise au changement. Dans les deux cas, la notion d’identité implique une distinction entre soi et autrui qui doit être saisie par le sujet lui-même. Autrement dit, il ne suffit pas que l’on établisse une distinction : il faut que le sujet ait conscience de cette distinction et donc qu’il ait conscience de soi-même comme soi-même. La question qui nous intéresse ici est donc de savoir comment un individu peut parvenir à une conscience de soi, et du même coup comment il peut accéder à cette différenciation entre soi et autrui qui est constitutive de son identité personnelle. Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité que cet accès en première personne à soi semble bel et bien faillible, comme en témoigne l’impossibilité pour certains sujets souffrant de troubles pathologiques (par exemple, certains sujets schizophrènes) de tracer une frontière stable et cohérente entre eux-mêmes et autrui. Dans cette présentation, nous tenterons une réponse en abordant le problème de l’identité synchronique des personnes à l’aune de certaines études scientifiques contemporaines concernant l’empathie, faculté qui suppose à la fois la reconnaissance d’une similarité et d’une discrimination entre soi et autrui. Nous défendrons l’hypothèse que les mécanismes cognitifs permettant l’empathie participent à la construction d’une idée de soi. Nous proposerons de l’étayer à partir d’une approche simulationniste de l’empathie.
oncancelmaj : 03/06/2010
responsiblesNicoglou, Viciana