Parler d'espace : diversité des langues et typologie

old_uid9108
titleParler d'espace : diversité des langues et typologie
start_date2010/09/30
schedule13h30
onlineno
summaryCette présentation se concentre sur l’expression de l’espace et du déplacement dans les langues. D’une part, elle consiste en une introduction aux travaux de linguistique typologique du Projet Trajectoire2 (CNRS, Fédération de Typologie et d’Universaux Linguistique) ; d’autre part, elle consiste en une étude de cas tirée des travaux de Caroline Imbert en tant que membre de ce Projet. Le Projet TRAJECTOIRE vise à construire une typologie des langues du monde articulée autour de l’expression du déplacement des objets et des êtres dans l’espace.dans l’espace. Dans une première partie, Caroline Imbert abordera la question de la diversité des langues dans le cadre de la linguistique typologique, de langues standardisées comme le français, l’anglais ou encore le japonais, à des langues dites « à tradition orale » comme les langues amazoniennes. Elle présentera ensuite les outils méthodologiques élaborés par le Projet Trajectoire pour construire une typologie permettant de confronter et d’assembler des données de langues aussi différentes (notamment du matériel d’élicitation). Dans une seconde partie, Caroline Imbert se concentrera sur une étude de cas spécifique, celle du grec homérique, langue morte pour laquelle le matériel d’élicitation élaboré est en grande partie inutilisable. Elle examinera les obstacles rencontrés dans l’exploitation de données de langues sans locuteurs et donnera quelques pistes méthodologiques pour les surmonter. Elle montrera notamment en quoi une approche typologique est essentielle. Pour appuyer son propos, elle montrera comment elle a traité ses propres données homériques à la lumière de langues à tradition orale, sans écrits, provenant d’un autre temps et d’un autre lieu : le rama (famille chibcha, Nicaragua) et le jakaltek (famille maya, Guatemala), deux langues étudiées par Colette Grinevald, linguiste de terrain et amérindianiste (CNRS / Université Lyon 2). De façon cruciale, elle montrera comment les données écrites et bien documentées du grec homérique ont en retour permis d’éclaircir des points encore non élucidés de ces données amérindiennes.
responsiblesLoevenbruck, Welby