L’hypothèse de la cognition étendue est-elle compatible avec le representationnalisme cognitif ?

old_uid9313
titleL’hypothèse de la cognition étendue est-elle compatible avec le representationnalisme cognitif ?
start_date2010/11/25
schedule14h30-16h30
onlineno
location_infosalle F 101
summaryAfin d’évaluer la portée et le caractère éventuellement (r)évolutionnaire de la thèse de la cognition étendue, il convient notamment de s‘interroger sur ses possibles relations de filiation avec les grandes orientations théoriques et fondationnelles qui ont marqué la philosophie de la cognition ces trois dernières décennies. On commence par exemple à réaliser aujourd’hui à quel point cette thèse n’est, en un sens, qu’une conséquence radicale du fonctionnalisme standard (Sprevak, 2009 ; Wheeler, 2010). Après avoir rappelé dans ses grandes lignes cette thèse de la cognition étendue, je soutiendrai que l’une de ses composantes essentielles (l’idée selon laquelle certains types de dispositifs environnementaux peuvent partiellement composer ou constituer les processus cognitifs en vertu desquels un individu accomplit une tâche cognitive donnée) est incompatible avec une conception représentationnaliste (même minimale) de la cognition. Cette incompatibilité entre la thèse de la cognition étendue et le représentationnalisme cognitif est problématique, étant donné que la grande majorité de ses défenseurs (Clark, Rowlands, Wilson, Menary, Wheeler) adhèrent au représentationnalisme (explicatif et ontologique). Je tenterai plus précisément de montrer que (1) il n’est pas possible de tirer de prémisses représentationnalistes (conjuguées évidemment à d’autres prémisses) une hypothèse de la cognition étendue qui soit suffisamment différente de  l’internalisme cognitif pour pouvoir le remettre véritablement en cause, et donc que (2) une alternative réelle à l’internalisme cognitif ne sera possible que si elle parvient - simultanément ou au préalable - à rejeter de manière satisfaisante le représentationnalisme cognitif.
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