Du descriptif à l’instructionnel ou l’émergence d’une microtoponymie urbaine

old_uid9534
titleDu descriptif à l’instructionnel ou l’émergence d’une microtoponymie urbaine
start_date2011/01/18
schedule14h-16h30
onlineno
location_infobat G, salle 614
summaryLes propositions de Kleiber (1984, 1998, 2001) sur l’existence de deux types de dénomination, l’une « ordinaire » (pour les noms propres) et l’autre « métalinguistique » ou plutôt « lexicale » (pour les noms communs), si elles donnent des critères descriptifs précis permettant de décrire les modes de relation entre expressions linguistiques et référents, ne portent pas sur les processus d’émergence d’une dénomination à partir d’une autre. Il arrive que des dénominations « lexicales » se forment à partir de dénominations « métalinguistiques » : ce sont les cas, relativement peu fréquents, de noms communs formés à partir de noms propres (lesquels ne disparaissent pas pour autant, bien entendu). L’inverse est beaucoup plus fréquent, puisque l’essentiel des noms propres sont de nature délexicale, et une grande partie se forment à partir de noms communs ou de syntagmes nominaux. L’onomastique traite ces questions dans une perspective étymologique, qui renseigne sur l’origine et l’histoire de ces noms propres, mais moins sur le processus de changement dénominatif. On se propose dans cet article de tirer parti de la notion de dénomination pour rendre compte du changement linguistique que constitue l’émergence de microtoponymes urbains à partir de l’usage oral de dénominations lexicales descriptives (comme celle du nom propre – d’arrêt de bus par exemple – Université sur le nom commun université). Il s’agit, à partir d’un corpus de toponymes oraux recueillis lors d’enquêtes ou d’entretiens, de repérer les caractéristiques linguistiques (morphologiques, syntaxiques et sémantiques) et les indices discursifs qui signalent ce changement, de manière à cerner les relations entre les deux types de dénomination, relations de « filiation » mais également relations de « voisinage » ou de « cohabitation ».
responsiblesRinck, Jeandillou