Axiomatiser la systématique phylogénétique

old_uid9660
titleAxiomatiser la systématique phylogénétique
start_date2011/02/11
schedule14h-15h30
onlineno
summaryPour déduire un patron phylogénétique de données sur la distribution de caractères, les systématiciens évolutionnistes s’appuient sur un ensemble d’hypothèses concernant les processus de l’évolution (Mayr 1974). À cet ensemble d’hypothèses, les cladistes substituent une « méthode d’inférence » (Sober 1988) prétendument agnostique quant au processus évolutif. De la « cladistique procédurale » (Ereshefsky 2001) de Hennig à la « cladistique structurale » actuelle, un mouvement de radicalisation s’est opéré en ce sens : si Hennig n’hésitait pas à définir ses concepts en termes évolutifs, les cladistes structuraux n’usent plus que d’un vocabulaire formel, logique, qui marque leur prise de distance à l’égard de la cladistique historique. Dans le but de clarifier les rapports de la systématique phylogénétique à la biologie évolutive, plusieurs cladistes ont tenté, depuis le début des années 70, de l’axiomatiser (Farris et al. 1970, Wiley 1975, Bonde 1976, Gaffney 1979, Platnick 1979, Brower 2000). Le but de la présente communication est d’évaluer la pertinence de ces tentatives relativement à l’objectif visé. Après avoir interrogé la possibilité même d’une « axiomatisation » de la systématique phylogénétique, et tenté de définir le statut épistémique des « axiomes » dégagés, nous nous demanderons ce qu’ils nous apprennent sur les rapports de la systématique phylogénétique à la biologie évolutive, et, surtout, ce qu’ils nous masquent.
responsiblesKostyrka, Laplane