Le principe de l’arbitraire du signe n’est contesté par personne

old_uid10344
titleLe principe de l’arbitraire du signe n’est contesté par personne
start_date2011/11/07
schedule9h30-11h30
onlineno
location_infosalle 159
summarySelon la conception structuraliste, la langue est une pure forme et n’a aucune attache avec le référent. Mais il est une masse des mots dans un grand nombre de langues qui partagent entre eux un lien mimophonique patent. Dans le cas de l’arabe, il existe une forte présomption heuristique que cette langue a centré l’organisation formelle de son lexique sur une gamme diversifiée de relations mimophoniques. Par relation mimophonique, on entend l’existence d’un rapport analogique ou mimétique immédiatement reconnaissable non seulement pour le linguiste qui observe le fait de langue, mais également immédiatement saisissable par le locuteur ou l’allocutaire dans le cadre d’une pratique spontanée et intuitive des échanges verbaux au quotidien ; relation qui laisse ressentir que le mot est « parlant », « expressif », et occasionne aux usagers le plaisir d’utiliser un geste efficace dans l’évocation de l’idée. C’est ce que nous démontrerons dans notre exposé. Nous présentons tout d’abord et d’une manière sommaire la conception structuraliste de la non motivation du signe linguistique que nous remettons en cause et lui substituons un modèle théorique capable de rendre compte des régularités sémantiques et phonétiques présentes dans le lexique : la théorie des matrices et des étymons. La motivation du signe linguistique que nous défendons ne s’appuie bien évidemment pas sur des considérations onomatopéiques, mais plutôt sur une motivation intrinsèque, seule à même de remettre fondamentalement le postulat de l’arbitraire du signe. Pour une meilleure prise de conscience de cette motivation intrinsèque, nous étudierons la matrice {[+nasal], [+continu]}.
responsiblesSoare, Ferret