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Mécanismes psycho-biologiques des TCC et de la Psychanalyse : différences et similitudes| old_uid | 10597 |
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| title | Mécanismes psycho-biologiques des TCC et de la Psychanalyse : différences et similitudes |
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| start_date | 2011/12/15 |
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| schedule | 14h30-16h30 |
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| online | no |
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| details | Discutant : Régine Jeanningros, Directeur de recherche au CNRS, Unité de Neurosciences Cognitives de la Méditerranée, UMR CNRS 6193 Marseille, et ISC Paris. |
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| summary | Les progrès considérables des Neurosciences Cognitives permettent de reconsidérer la formalisation du fonctionnement psychique et celle de l’ensemble des méthodes psychothérapiques. Nous décrirons ces données scientifiques nouvelles, en particulier celles concernant la conscience, la fabrication de la pensée et la cognition sociale.
Schématiquement le cerveau humain s’articule autour de deux parties qui sont en
permanente interaction :
- un cerveau émotionnel commun aux mammifères, qui assure les fonctions vitales
essentielles à l’espèce : la motivation, la survie et la reproduction. Il préserve l’ancrage dans la réalité,
- et un néocortex très développé dont la fonction initiale était d’organiser et d’anticiper, mais qui est de plus en plus voué à construire de la pensée, à associer. Il relit le réel, l’embellit.
Le cerveau magicien fait office de curseur entre le réel et l’imaginaire, constituant un répertoire d’une formidable versatilité où se combinent les actes de la pensée et les actions du corps.
Je développerai l’hypothèse selon laquelle ce mouvement imprime à notre activité psychique
une orientation qui consiste à faire de la réalité physique du monde une création de l’esprit :
renverser l’événement en une intention, source majeure de l’imaginaire. Utiliser la réalité
comme un matériel : la changer en un projet qu’on s’approprie comme une nouvelle création de
notre esprit. Je tenterai de montrer que souvent le mécanisme central de la magie cérébrale
consiste dans ce commerce subtil entre l’analyse des péripéties du monde et leur
transformation en intentions, en une création de sens.
Dans la continuité de cette hypothèse, j’essaierai de repérer ce mécanisme, parmi l’ensemble
des psychothérapies, chacune conservant leur spécificité. Les thérapies auraient pour effet
de restituer au cerveau son aptitude naturelle à refaire le monde, à ajouter du sens au
travers de la création d’intentions. Les psychothérapies ne seraient ainsi pas réduites à un
« essorage » du passé, mais permettraient un apprentissage de nouvelles stratégies pour
développer cette aptitude naturelle à fabriquer de la magie et de l’intention à partir de la
réalité.
- Les TCC agiraient sur des mécanismes impliquant les procédures de bas niveau et la mémoire
implicite.
- Les psychothérapies analytiques, au contraire, consisteraient en un développement des
mécanismes de type top-down au travers de remaniement de la mémoire autobiographique. |
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| responsibles | Jeanningros, Burnod |
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