Comment le cerveau traite le Langage Parlé Complété : études en fMRI et en eye-tracking

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titleComment le cerveau traite le Langage Parlé Complété : études en fMRI et en eye-tracking
start_date2011/12/22
schedule13h30
onlineno
location_infoAmpère, salle B314
detailsorganise par : Correspondante Equipe Séminaires : A. Acher
summaryLe Langage Parlé Complété (LPC) est un mode de communication qui lève les ambigüités de la lecture labiale à l’aide d’un ensemble de gestes manuels. Le LPC permet de transmettre visuellement une information phonologique précise sur les syllabes et les phonèmes de la langue orale. Tout comme la parole, le LPC a pour particularité d’être multi-signal (mouvement des lèvres et gestes de la main). Une étude en fMRI a été réalisé afin d’investiguer le traitement cérébral du LPC par les personnes sourdes, et de la comparer avec celui de la parole audio-visuelle par les entendants (Aparicio, Peigneux, Charlier, Balériaux, Kavec & Leybaert, soumis). Nos résultats montrent des zones d’activation commune au traitement du langage oral, qu’il soit parlé ou codé. Ils suggèrent également que la jonction occipito-temporale (autour de MT/V5), connue pour le traitement du mouvement biologique, participe au traitement linguistique du LPC. Enfin, l’activation entrainée par la perception des gestes manuels rend compte d’une très grande partie de l’activation entrainée par la perception du LPC. Cette étude nous aide à mieux comprendre les aspects du traitement langagier spécifiques et non spécifiques à la modalité d’input. Nous avons également conduit une étude eye tracking pour déterminer comment le traitement de ces multiples informations évolue avec le niveau d’expertise (Bayard, Tilmant, Colin & Leybaert, en cours). Notre tâche expérimentale consistait à identifier des vidéos sans son de mots ou pseudomots présentés dans trois conditions différentes (lecture labiale, lecture labiale et clé LPC, lecture labiale et geste non significatif). Après chaque vidéo, trois réponses étaient proposées au participant (la réponse correcte, un distracteur labial et un distracteur manuel). Les distracteurs correspondaient à des mots/pseudomots partageant la même image labiale ou les même clés manuelles que le mot/pseudomot prononcé. Trois groupes de participants entendant ont été testés (naïfs, débutants ou experts en LPC). Les données comportementales suggèrent que seuls les participants débutants et experts intégrèrent les informations labiales et manuelles. Aussi, les donneés eye tracking révèlent que le poids des informations manuelles évolue avec le niveau d’expertise (plus le participant est expert, plus il prend en considération les informations manuelles).
oncancelSéance annulée
responsiblesLœvenbruck, Welby