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Cognition, discours, persuasion : l’exemple du vote suisse sur les minarets| old_uid | 10903 |
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| title | Cognition, discours, persuasion : l’exemple du vote suisse sur les minarets |
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| start_date | 2012/02/20 |
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| schedule | 14h-16h30 |
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| online | no |
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| summary | Dans cette présentation, nous regarderons de quelle manière des recherches interdisciplinaires en philosophie et sciences cognitives peuvent se croiser autour de la pragmatique pour éclairer des faits de discours et de persuasion. La rhétorique, devenue théorie de l’argumentation, décrit depuis des siècles les différents sophismes, explique en quoi ils constituent de mauvais arguments, mais n’explique pas pourquoi les humains les tiennent spontanément pour convaincants ; de son côté, la psychologie cognitive a identifié au moins depuis les travaux de Kahneman & Tversky (1974) toute une série d’erreurs de jugement systématiques dans le traitement de l’information, connues sous le nom de biais cognitifs et relevant d’heuristiques rapides et non prudentes, sans parler des faits de dissonance cognitive (Festinger). De son côté, la pragmatique a mise au jour une série de mécanismes, soit concernant des faits spécifiques, comme le blocage des enchaînements sur la présupposition, ou comme le traitement superficiel (’furtif’) des propositions, qui jouent un rôle dans la persuasion, soit des principes généraux de traitement de l’information, orientés vers l’économie et le moindre effort. Alors que les approches dominantes en analyse du discours restent orientées du côté des sciences sociales et de la philosophie critique, en particulier de l’espace public, nous montrerons autour de l’exemple du vote suisse pour l’interdiction des minarets quelles peuvent être les contributions d’approches plus naturalistes et cognitives. |
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| responsibles | Détrie |
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