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La musique, la création et la décision| old_uid | 10981 |
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| title | La musique, la création et la décision |
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| start_date | 2012/03/08 |
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| schedule | 17h-19h |
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| online | no |
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| summary | Chez Robert Kaddouch, créer ne se réduit pas à une innover, c'est-à-dire à produire du neuf. L'individu manifeste ses goûts profonds lorsqu'il adopte une démarche créative. Il s'agit toujours de décisions qui lui ressemblent. Il faut comprendre que pour Robert Kaddouch, la sensibilité d'un individu ne s'exprime que dans des situations de création. La conductibilité, à savoir la communication des sensibilités de chacun par la creation apparaît pour cette raison le concept-clef de la pédagogie Kaddouch.
Cette conférence propose une présentation de la méthode Kaddouch par Robert Kaddouch et une analyse cognitive de la création chez l’enfant par Olivier Houdé, Professeur à l’université Paris Descartes et spécialiste de la cognition chez l’enfant.
Les activités d'improvisation jouent un rôle décisif dans cette pédagogie. Elles permettent à l'élève de se découvrir et de se réaliser en créant. En sollicitant l'investissement de l'élève, en le mettant face à des problèmes qui le contraignent à adopter des solutions inédites et personnelles, l'improvisation favorise autant le développement de l'individu que son indépendance. Les activités éducatives traditionnelles proposent à l'élève : (1) soit des problèmes de copie d'un modèle, (2) soit des problèmes standards dont la résolution s'apparente à une activité mécanique (bachotage), (3) soit des problèmes de découverte des notions qui constituent de rares moments d'invention. A l'opposé de ces approches, la pédagogie de Robert Kaddouch (à rapprocher de la philosophie de Bergson) encourage à centrer l'enseignement sur la création, à confronter très régulièrement l'esprit à des situations inédites, et d'accompagner l'élève dans son effort de construction. C'est à ce stade qu'il s'avère primordial de saisir que le pédagogie Kaddouch ne se contente pas d'exposer l'élève à des situations-problèmes inédites, mais développe un savoir-faire précis qui permet d'aider l'élève à résoudre ces situations. Bloquer les stratégies répétitives et imitatives en recourant à des « murs », communiquer à l'élève les postures nécessaires (produire des essais-erreurs, faire sentir la tonalité dans laquelle il faut créer samélodie, etc.) à la résolution de ces problèmes au moyen de « mimes », forment autant de dispositifs subtils mais indispensables pour soutenir la création, pour que l'improvisation aboutisse et ne demeure pas un gribouillage musical dont l'élève finira par se laisser car il ne correspond pas à son attente, à son désir de voir se cristalliser sous la forme d'une musique consistante ce qu'il a envie d'exprimer. Faire n'importe quoi n'est pas faire ce qu'on veut, et faire ce qu'on veut vraiment requiert des outils, des attitudes, et surtout un encadrement spécifique, authentiquement pédagogique, capable de soutenir la création, de ne pas la laisser faire l'expérience répétée de son propre échec. L'improvisation doit être une méthode sécurisante pour l'élève et maîtrisée par l'enseignant. Elle doit développer l'autonomie de la personne et non la décourager d'être un jour autonome. Or une telle orientation éducative nécessite un savoir-faire pédagogique conscient de ses enjeux et de ses dispositifs. La pédagogie Kaddouch est intéressante parce qu'elle nous éclaire particulièrement sur les moyens concrets à mettre en place pour raviver les potentialités créatives et personnelles de chaque élève, afin de leur apprendre à communiquer par la musique leur sensibilité, et à devenir réceptif en retour à la créativité et à la sensibilité des autres (élèves, grands compositeurs, improvisateurs de génie ou non, etc.).
Cette démarche a révélé l'existence de (1) connaissances-noyaux, d’intuitions chez le bébé et le jeune enfant, la présence de (2) stratégies spontanées de prise d'information, (3) la mise en forme de dispositifs individués d'apprentissage orientés vers un but , « l'évodique »(le bon chemin), tout en exerçant et validant l'inhibition cognitive, et plus généralement, les fonctions exécutives, ciment de l'intelligence, outil du « bon choix », de la bonne décision. Ainsi, l'improvisation exerce le processus d'activation-sélection, entraîne l'inhibition cognitive par la nécessité constante d'opérer des choix, de prendre des « décisions », donc d'émettre des idées et de sélectionner la plus adéquate dans une fenêtre temporelle très étroite.
Robert Kaddouch est pianiste-concertiste, et pédagogue. Il a travaillé la composition avec Y. Xenakis, a enregistré avec Martial Solal, Daniel Humair, JF Jenny Clark, a joué avec Eddie Gomez, Ahmad Jamal…Il enseigne sa méthode d’apprentissage dans ses écoles et dans différentes institutions et universités dans le monde.
« La musique dans le développement de l’intelligence: la méthode Kaddouch®, un modèle d'apprentissage »
Olivier Houdé est Professeur à l'Université Paris Descartes, Sorbonne, 46 rue Saint-Jacques, 75005 Paris, France. Il est Directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l'Éducation de l'enfant (LaPsyDÉ).
« Le cerveau doit inhiber pour créer: données de recherches sur le développement cognitif, du bébé à l'adulte »
La collaboration entre Robert Kaddouch et Olivier Houdé a donné lieu dernièrement à une conférence au Centre Pompidou, et la pédagogie Kaddouch est partenaire l’équipe de recherche en psychologie du développement neurocognitif de l’enfant du Pr Houdé à la Sorbonne. |
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| responsibles | <not specified> |
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