Consonnes et voyelles dans l'accès lexical: les voyelles comptent aussi

old_uid11335
titleConsonnes et voyelles dans l'accès lexical: les voyelles comptent aussi
start_date2012/05/04
schedule10h-12h
onlineno
location_infosalle Elise Rivet
summaryConsonnes et voyelles dans l'accès lexical: les voyelles comptent aussi Partant de la proposition de Nespor, Pena et Mehler (2003) que les consonnes sont capitales pour l'accès au lexique, alors que les voyelles sont de meilleurs indicateurs de la prosodie ou de la morphosyntaxe, de nombreuses études sont venues confirmer au moins l'importance des consonnes lors de l'accès au lexique (appelé biais consonantique). Chez les adultes, des paradigmes variés, en modalité auditive et visuelle, ont de façon générale confirmé ce principe, dans différentes langues, mais les donnéees chez les enfants dressent un portrait moins homogène. Une revue de cette littérature révèle que le caractère universel et généralisable de cette proposition n'a pour l'instant pas été évalué de facon systématique. C'est ce que je me propose de faire dans deux études. La première est développementale : si le principe était universel, alors on observerait un biais consonantique dans l'accès au lexique des enfants, quelle que soit la langue qu'ils apprennent. La seconde est translinguistique et utilise un paradigme d'amorcage auditif chez l'adulte : si le principe était universel, on l'observerait pour toutes les langues, et pour tous les stimuli langagiers. Aussi, si le principe était généralisable, on retrouverait en modalité auditive les mêmes résultats qu'avec des expériences d'amorcage visuel. On observe qu'en anglais comme en français, et contrairement a ce que proposaient Nespor et al. (2003), les informations vocaliques peuvent faciliter l'accès au lexique, selon la structure phonologique (et le stress en anglais). Sans remettre en cause la proposition initiale, ces études appellent a considérer que les voyelles, elles aussi, sont activées dans l'accès au lexique.
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