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S’approprier la langue orale quand on est sourd(e) profond(e)| old_uid | 11728 |
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| title | S’approprier la langue orale quand on est sourd(e) profond(e) |
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| start_date | 2012/10/16 |
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| schedule | 18h |
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| online | no |
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| location_info | Amphi Descartes |
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| summary | S'approprier la langue orale : devenir sujet, s'approprier une altérité
S'approprier une langue orale consiste en particulier à en devenir sujet et à s'approprier une altérité.
Devenir sujet
Pour Benveniste (1966, p. 259), « c'est dans et par le langage que l'homme se constitue comme sujet ». Cette assertion est largement fondée sur l'observation de la deixis qui trouve son origine dans le sujet ; « tu », « ici » et « maintenant » ne réfèrent que par rapport à « je » et structurent la sphère de l'énonciateur. Le concept de sujet a été étendu à l'origine conceptuelle du discours où s'organisent les repérages : Benveniste conceptualise ainsi le sujet énonciateur sur la base des traces qui, dans le discours, attestent des choix opérés parmi des possibles. L'énonciateur est le lieu de ces choix, qui singularisent et définissent le sujet.
Le terme de « sujet » peut désigner également le « sujet parlant », qui est un « énonciateur au sens plein du terme : un sujet cognitif et un acteur social, intégré à un environnement culturel et interagissant avec lui » (Lapaire, 2009, p. 58). C'est dans ce dernier faisceau d'emplois que je situe ma réflexion car la cognition, et donc la perception, y sont intégrées, ainsi que les paramètres affectifs et sociaux, qui sont des sources essentielles de motivation linguistique, notamment en contexte de surdité profonde. |
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| responsibles | Clifford, Prak-Derrington |
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