Eléments pour une sémiotique de l’écriture : la question des supports

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titleEléments pour une sémiotique de l’écriture : la question des supports
start_date2012/11/20
schedule14h-16h30
onlineno
detailsLinguistique et darwinisme
summaryI :  Isabelle Klock-Fontanille, Université de Limoges, CeReS et IUF Quelques considérations générales : Nous considérons l’écriture comme une « configuration » (au sens de Ricœur dans sa théorie du récit) : en effet, l’écriture comprend des caractères, une disposition syntagmatique, des objets-supports, mais aussi des acteurs et une structure actantielle et énonciative d’une pratique d’écriture, le tout étant configuré par une inscription en site d’énonciation, dans une scène pratique.Une caractéristique de cette configuration est son hétérogénéité. En effet, elle est constituée d’éléments possédant des statuts sémiotiques différents (cf. plus haut : des caractères, une disposition syntagmatique, des objets-supports, des acteurs et une structure actantielle d’une pratique d’écriture), groupés selon des syntaxes différentes. Comment « mettre ensemble » ces éléments ? Nous nous proposons d’interroger les éléments de cette configuration selon des perspectives différentes : II :  Maria-Elena Balza, Université de Limoges, CeReS Hiéroglyphes anatoliens : écriture, images et supports. L’écriture hiéroglyphique dite anatolienne, dont la naissance date de la première moitié du IIe millénaire av. J.-C., représente l’une des expressions de l’identité culturelle du peuple hittite. Attestée d’abord sur des sceaux, puis sur des inscriptions monumentales, son développement et sa diffusion allèrent de pair avec le développement et la croissance du royaume hittite, en franchissant ses frontières politiques et en apparaissant dans toutes les régions soumises à l’influence politique et culturelle hittite.Si l’on considère l’écriture comme un code indépendant, comme un système sémiotique avec un statut parallèle à celui d’autres systèmes, elle devient aussi un lieu privilégié de la production idéologique et symbolique. Elle ne se limite pas à fournir une forme tangible aux séquences éphémères du langage, elle représente l’un des instruments les plus puissants pour comprendre et manipuler la réalité, et pour contrôler la société. Compte tenu de ces considérations, la communication vise en particulier à aborder la question du rapport existant entre écriture, images et supports dans son contexte politico-culturel d’origine. III : Jonathan Maslag, Université de Limoges, CeReS Nouveaux supports et stratégies de communication. La perception des écrits face au numérique. Gravé, encré ou imprimé, le texte, au-delà du message qu’il transmet, s’exprime également au travers des spécificités du support sur lequel il s’inscrit. Quels sont aujourd’hui les outils ou bien les stratégies de communication permettant de reproduire, d’évoquer ou de remplacer ses spécificités pour des contenus devenus immatériels ? A travers un ensemble d’exemples représentatifs de solutions déployées et de prototypes, seront abordées les différentes tentatives déployées par les maisons d’édition, studios de créations et designers indépendants et sera examinée l’émergence d’un modèle particulier ou bien de typologies distinctes permettant de réintroduire les « raffinements » tributaires de la matérialité aux nouveaux espaces d’expression du texte.
responsiblesBertin, Pétillon