La culture de sécurité : approches croisées et apports de l’ergonomie

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titleLa culture de sécurité : approches croisées et apports de l’ergonomie
start_date2013/06/04
schedule9h15-17h30
onlineno
location_infoamphithéâtre du Cnam
detailsSéminaire Ergo-IDF
summaryPrésentation du thème La culture de sécurité : approches croisées et appo rts de l’ergonomie Le terme safety culture – que l’on traduira, selon que l’on se trouve dans l’industrie nucléaire ou dans d’autres domaines à risques, par « culture de sûreté » ou « culture de sécurité » – a été employé pour la première fois à l’issue de l’accide nt de la centrale de Tchernobyl dans le rapport établi en 1986 par l’ International Nuclear Safety Advisory Group de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) pour en signaler l’insuffisance (« manque de culture de sûreté ») au sein de la centrale nucléai re. Il a quelques années plus tard été défini par le même groupe consultatif comme « l'ensemble d es caractéristiques et des attitudes qui, dans les organismes et chez les individus, font que les questions relatives à la sûreté des centrales nucléaires bénéficient, en priorité, de l'attention qu'elles méritent en raison de leur importance » (INSAG, 1991). Tout aussi séduisante qu’ambiguë, cette notion perd ure depuis près de trente ans dans les discours managériaux, politiques et scientifiques c oncernant les organisations à risques. Son développement est généralement présenté comme une a mbition des organisations à hauts risques et comme un facteur de succès des organisat ions à haute fiabilité. Dans les approches classiques, la culture de sécuri té peut faire l’objet de deux modèles : - le modèle gestionnaire ou fonctionnaliste, qui prés ente la culture comme une variable parmi d’autres (système de production, stratégie sp écifique, marché, etc.) caractérisant une organisation, - le modèle anthropologique, qui la décrit comme un o util d’analyse, un ensemble de pratiques et de manières de faire et de penser. Ces deux modèles, qui ont des visées divergentes – normatives pour les uns, descriptives pour les autres – sous-entendent des méthodes d’analyse et d’action différentes, mais qu i peuvent être complémentaires. En ergonomie, la notion de culture de sécurité est présentée comme un concept qui intègre la sécurité réglée et la sécurité gérée. La première e st fondée sur des procédures définies à partir de connaissances scientifiques générales, su pposées universelles ; la seconde est fondée sur la connaissance locale qu’ont les opérateurs de s spécificités de l’organisation et des situations. L’objectif de la journée est de discuter de la noti on de culture de sécurité comme concept et démarche dont la signification, les dimensions, les limites et l’opérationnalisation ne font pas consensus à ce jour. Les questions de la genèse et de l’évolution de la notion, de ses usages, des enjeux dont elle est porteuse ainsi que des dif férentes approches qui la sous-tendent seront abordées. Elles seront illustrées d’exemples concrets de mises en place de politiques de développement de la culture de sécurité. Les présentations apporteront également des points de vue sur divers questionnements autour de la notion de culture de sécurité : commen t prendre en compte les facteurs humains et organisationnels pour développer une culture de sécurité industrielle « intégrée » ? Quelle est l’influence des méthodes de management des risq ues sur la culture de sécurité ? Quelle est la place de la culture dans la sécurité ? Comme nt l’ergonomie permet-elle d’aborder la question de la culture de sécurité ? Un débat permettra de mettre en perspective toutes ces problématiques et de poser une question plus large : un autre discours sur la cult ure de sécurité est-il possible ? http://www.ergo-idf.fr/public/Programmes/Ergo-IDF-Programme-Culture_securite-04-06-2013.pdf.pdf
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