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L’amalgamation lexicale et ses rapports à la néologie| old_uid | 12830 |
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| title | L’amalgamation lexicale et ses rapports à la néologie |
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| start_date | 2013/10/04 |
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| schedule | 09h-16h |
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| online | no |
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| location_info | amphithéâtre de l’ex CMME (“Barre bleue”) |
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| details | Journée Conscila |
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| summary | Parmi les procédés de création lexicale disponibles, l’amalgamation lexicale (ou “mot-valisation”, Fradin & al., 2009) ne profite pas de descriptions remportant l’unanimité. Ce procédé est caractérisé par les approches empiriques conduites par les chercheurs pour le décrire. Le problème est que, la plupart du temps, ces analyses diffèrent d'un chercheur à l’autre et la description du procédé suscite un éclatement métalinguistique (cf. Sablayrolles, 2000) et théorique (cf. Renner & al., 2012) dans la diversité des approches proposées. La complexité éprouvée par les chercheurs à décrire le procédé s’explique notamment par son caractère “monstrueux“ (Grésillon, 1984), “extragrammatical” (Fradin, 1997 : 103). C’est à ce titre que les amalgames lexicaux sont “des manifestations de la créativité lexicale [...] mais ne sont pas productifs au sens où ils ne sont pas assignables à un patron de régularité” (Fradin, 2003 : 211).
Parallèlement, force est de constater que les amalgames lexicaux figurent parmi les procédés néologiques stables dans la mesure où ils sont observables depuis fort longtemps et dans une proportion assez constante. Ainsi, alors que la paternité du terme portmanteau word est attribuée à Lewis Carroll, d’autres écrivains ont eu recours à l'amalgamation lexicale. Rabelais (sorbonagre), Hugo (foultitude), Rostand (ridicoculiser) ou Queneau (tournipilant) - parmi d’autres - ont également contribué à la popularité du procédé au travers de leurs créations littéraires. On observe une profusion d’amalgames lexicaux dans les années 1980 (cf. Galisson, 1987) et, plus récemment, dans des modes de production langagière émergents, comme le slam (cf. Vorger, 2011) ou encore dans les pratiques d’enseignement en cycle primaire (cf. Léturgie, 2012).
On ajoutera que d’après une enquête menée par Sablayrolles (2003 : 291) “[...] les mots-valises sont les néologismes les plus systématiquement repérés et identifiés comme tels.” Cette identification se produit notamment par l’effort d’interprétation morpho-sémantique que doit fournir le locuteur à la rencontre de ce type d’unité. Ce constat paraît étonnant dans la mesure où Sablayrolles (ibid.) ajoute qu’ “il est remarquable que ce soit une matrice ordinairement marginalisée, voire omise, qui vienne en tête de l’échelle de néologicité.“
Cette journée ConSciLa invite donc à la réflexion sur la place qu’occupe l'amalgamation lexicale au sein des procédés néologiques en même temps qu’elle offre un espace d'échange sur le procédé d'amalgamation en lui-même, dans différentes langues.
Le programme détaillé figure sur le site de Conscila :
http://www-conscila.univ-paris13.fr/index.php/actualites-conscila |
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| responsibles | <not specified> |
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