Vertu du désordre dans les systèmes cognitifs

old_uid13038
titleVertu du désordre dans les systèmes cognitifs
start_date2013/11/20
schedule08h30-12h30
onlineno
location_infoespace Marc Bloch, salle Bizet
detailsorganisé par le LEACM en coopération avec l'Hopital Saint Jean de Dieu
summaryLe désordre, un allié méconnu et mésestimé dans le traitement des systèmes complexes évolutifs ? Bernard Cadet, professeur émérite, Centre d’Études sur les Risques et Vulnérabilités. Université de Caen Basse Normandie Le désordre a mauvaise réputation : celle de conduire à l’échec. Pourtant, qui d’entre nous n’est pas en mesure d’évoquer des situations dans lesquelles une issue positive a finalement été atteinte grâce aux apports (non sollicités) du désordre ? Cette simple observation conduit à poser que le « désordre » recèle des informations importantes qui initialement n’étaient pas prises en considération. L’étude du désordre comme « allié méconnu et mésestimé» dans l’élaboration des conduites est particulièrement féconde à entreprendre dans la gestion cognitive de systèmes complexes évolutifs (SCE). Quelles actions et quelles stratégies choisir lorsqu’il s’agit de traiter une situation où interagissent, sous des formes différentes, plusieurs variables? Les Sciences Cognitives ont souligné que, contrairement à une idée répandue, la gestion des SCE n’est pas réservée à des situations exceptionnelles mais qu’elle se trouve mise en œuvre dans la construction de conduites qui peuvent être parfaitement courantes mais aussi exceptionnelles, dès lors qu’elles sont évolutives et « ajustables ». La perception visuelle, le langage, la conduite automobile ou celle d’un aéronef, la gestion d’un site industriel, d’une situation de crise (entre autres exemples) relèvent de cette caractérisation. En quoi, sous quelles formes et dans quelles conditions, le désordre réputé perturbateur, peut-il favoriser la réalisation de telles conduites ? Comment peut-il être contrôlé et géré par l’opérateur humain ? Augmente-t-il ou diminue-t-il l’incertitude ?, etc. La communication présentée se propose d’illustrer à l’aide de quelques situations, les aspects positifs du désordre puis d’examiner le statut que lui ont attribué différentes disciplines ayant eu à en traiter, avant d’envisager ses modes de relation avec l’ordre et les problèmes qu’il génère au niveau de la cognition. L’étude du désordre comme source d’informations soulève aussi des questions épistémologiques quant aux processus de production des connaissances et conduit à déterminer de nouvelles positions épistémologiques et méthodologiques dans lesquelles les « données du champ » trouvent une importance nouvelle. Programme : http://www.risc.cnrs.fr/pdf/2013-20-11_Vertu_du_desordre.pdf
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