Adaptation des représentations internes de l’action à la microgravité : continuum fonctionnel de la perception à l’exécution

old_uid13815
titleAdaptation des représentations internes de l’action à la microgravité : continuum fonctionnel de la perception à l’exécution
start_date2014/04/10
schedule14h
onlineno
summaryLe contrôle du mouvement humain repose sur des représentations internes de l’action de même que sur un étroit couplage entre la perception et l’action. Ces deux processus, qui trouvent leurs origines au niveau cérébral, permettent à l’individu de s’adapter rapidement aux modifications du monde extérieur. La compréhension des mécanismes d’adaptation des représentations internes et du couplage perception-action est centrale dans le champ des neurosciences contemporaines. La micropesanteur constitue un modèle de choix pour aborder la question de l’adaptation des représentations internes tant au niveau de la planification de l’action que de sa perception. En effet, agir en microgravité, au mépris des lois de la physique gravitationnelle, impose des règles d’exécution inhabituelles aboutissant à de nouvelles synergies musculaires qui se traduisent par une cinématique pouvant être perçue par un observateur comme un mouvement humain pour le moins inhabituel. Nos études en micropesanteur ont montré que les représentations internes de l’action se nourrissent des informations graviceptives pour se construire et s’adapter constamment, que ce soit en terme de perception ou d’exécution motrice. Cependant, dans certaines conditions, telle que la micropesanteur à court terme, apparaît un ordre de priorité. En effet, le système nerveux central est capable de mettre en place des solutions immédiates et efficaces pour l’exécution, alors qu’un temps de latence est observé dans la recalibration des modèles internes sur la base des afférences sensorielles fortement perturbées. Par ailleurs, nous avons mis en évidence que l’absence de gravité dans le mouvement humain ne semble pas perturber la perception du mouvement humain. En revanche, les processus cognitifs sous-jacents seraient différents. Actuellement, nous explorons plus finement le couplage perception–action en étudiant l’influence de la suppression de la gravité sur le sujet, lui-même directement impliqué dans une tâche de perception du mouvement humain réalisé en microgravité.
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