Influence du contexte olfactif sur la perception des expressions faciales émotionnelles

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titleInfluence du contexte olfactif sur la perception des expressions faciales émotionnelles
start_date2014/04/28
schedule14h
onlineno
summaryLa détection et la compréhension des expressions faciales émotionnelles sont des capacités cruciales pour pouvoir interagir socialement. Dans la vie quotidienne, le contexte environnemental est une source d’information supplémentaire aidant à interpréter correctement les signaux sociaux (expression peu intense, direction du regard…). Parmi les différentes informations contextuelles, l’odeur est une source d’information pouvant moduler notre attention visuelle face à des objets ou des visages, aussi bien chez l’adulte que chez le bébé de 4 mois (Seigneuric et al., 2010 ; Durand, et al., 2013). Quand et comment un contexte olfactif peut moduler les stratégies visuelles d’exploration de visages expressifs ? Peu d’études portent sur les aspects développementaux de cette intégration olfaction-vision, ni sur son décours temporel. Durant ce séminaire, je présenterai deux études apportant des nouvelles données dans le domaine de l’intégration multi-sensorielle: une étude comportementale chez les bébés de 3, 5 et 7 mois ; et une étude chez l’adulte en EEG/Potentiels Evoqués (PEs). Dans une première étude, nous verrons que le contexte olfactif peut biaiser la préférence visuelle, entre deux visages expressifs dynamiques, dès l’âge de 3 mois : alors qu’il n’y a pas de préférence visuelle dans le contexte neutre, le visage exprimant la joie est préféré dans un contexte positif (fraise) alors qu’ils préfèrent regarder le visage de dégout lorsque le contexte olfactif est négatif (acide butyrique). En revanche, les bébés de 5 mois préfèrent regarder le visage de dégout quelle que soit la valeur affective du contexte olfactif. Enfin, chez les 7 mois, aucune préférence visuelle n’est observée ni d’effet de l’odeur. Dans une seconde étude en PEs chez l’adulte, nous observons une interaction précoce, dès 200 ms, entre l’information visuelle (visage expressif) et l’information olfactive, au niveau des sites occipito-temporaux et centraux. L’interaction est également observée sur une onde plus tardive (Late Negative Potential) environ 350 ms après la présentation du visage, sur des sites frontaux.
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