Sens modal et sens concessif des formes épistémiques dans le cadre d’une approche quantitative et qualitative

old_uid13902
titleSens modal et sens concessif des formes épistémiques dans le cadre d’une approche quantitative et qualitative
start_date2017/05/15
schedule14h-16h
onlineno
summaryLes formes épistémiques peuvent prendre différentes valeurs selon les contextes dans lesquels elles sont employées. Par exemple l’adverbe peut-être a une valeur épistémique dans un exemple comme Paul est peut-être malade et une valeur concessive dans un exemple comme Je suis peut-être une femme, mais je sais changer une roue de voiture. A priori ces deux sens semblent ne rien partager : dans le premier exemple, peut-être exprime une incertitude sur un état de choses, alors que dans le second aucun doute ne peut être émis sur l’état de choses exprimé par l’énoncé. Pour appréhender ces différents sens, nous utilisons un modèle d’analyse à trois niveaux (sémantique, énonciatif et rhétorique) ainsi qu’une méthodologie prenant en compte une étude qualitative fondée sur les propriétés distributives des formes, associée étroitement à une méthode quantitative permettant d’évaluer les fréquences relatives de ces formes ainsi que leur propension à intervenir dans certaines structures ou en cooccurrences avec d’autres formes. Nous verrons que les deux sens exemplifiés par peut-être sont le résultat d’une même indication s’activant à différents niveaux et, dans le cadre d’une approche quantitative, les raisons qui font qu’en français c’est peut-être et non d’autres adverbes épistémiques comme probablement ou vraisemblablement qui peut prendre une valeur concessive.
responsiblesDétrie, Pélissier