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Terrain, description et typologie des langues : comment analyser la diversité des langues du monde| old_uid | 13926 |
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| title | Terrain, description et typologie des langues : comment analyser la diversité des langues du monde |
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| start_date | 2017/05/12 |
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| schedule | 09h30-12h |
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| online | no |
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| location_info | salle Berty Brecht |
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| summary | Il y a aujourd’hui sur la planète 6000-7000 langues en usage, dont 96% sont parlées par seulement 4% de la population mondiale. Cela veut dire des milliers de “petites langues” à tradition orale encore peu ou pas décrites, que des linguistes cherchent à décrire aujourd’hui. Or de 50% à 90% de ces langues parlées aujourd’hui sont menacées de disparition d’ici la fin de ce siècle, et leur description est devenue une des priorités de la discipline de la linguistique, si cette discipline veut vraiment capter la diversité de cet aspect du génie humain dans toutes ses dimensions. Il s’agit donc de rendre compte de la complexité de leurs structures, celle de leurs systèmes phonologiques, de leurs structures (morpho-) syntaxiques, de leur organisation sémantique, et de leurs structures discursives. Et ce travail repose sur du travail de terrain auprès de locuteurs de ces langues dans des conditions plus ou moins complexes.
Colette Grinevald, professeure de linguistique de renommée internationale, est une experte en linguistique de terrain, principalement sur des langues en danger encore peu (ou pas) décrites, et de la production de descriptions de ces langues dans une perspective typologique qui vise à montrer la vraie nature de la diversité des langues, qui partagent toutes la tâche d’exprimer dans sa complexité les modes d’expression de la communication humaine. Après un bref aperçu de la diversité des langues indiennes d’Amérique, en général très méconnue, elle illustrera cette notion typologique de la diversité des langues du monde avec l’exemple d’un système linguistique inconnu des langues indo européennes, celui du phénomène des “classificateurs” tel qu’elle l’a rencontré au cours de son travail de terrain sur la langue jakaltek (maya) du Guatemala. Elle démontrera ensuite comment une approche de terrain dans une perspective typologique a permis d’identifier et de décrire des phénomènes similaires de “classificateurs” dans deux langues de modalité non orale et très différentes: l’ancien égyptien connu à travers son écriture hiéroglyphique d’une part, et les langues des signes en général, et la langue des signes française (LSF) en particulier, toutes deux des langues reflétant des ressemblances typologiques frappantes de systèmes langagiers humains, indépendamment de leur modalité, ici deux types de modalité visuelle de caractère iconique. |
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| responsibles | Coupé |
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