Approche transdisciplinaire des principes de guidage perceptivo-moteurs par flux optique chez l’abeille lors de la traversée d’un tunnel

old_uid13974
titleApproche transdisciplinaire des principes de guidage perceptivo-moteurs par flux optique chez l’abeille lors de la traversée d’un tunnel
start_date2017/06/01
schedule14h
onlineno
summaryJulien SERRES, Antoine MORICE, Gilles MONTAGNE, Franck RUFFIER Ce travail expérimental a été mené conjointement par les équipes Biorobotique et P3M de l’UMR7287 pour identifier des principes de contrôle communs au sein du monde animal permettant le contrôle de tâches de navigation spatiale grâce à la prise en compte de propriétés pertinentes du flux optique. Les travaux de Duchon & Warren (2002) ont montré que l’Homme serait capable de combiner plusieurs invariants optiques disponibles au sol ou sur les parois d’un tunnel (e.g., vitesse du flux optique, angle d’évasement) pour réguler son déplacement. La question non résolue de l’utilisation de ces invariants par l’abeille et de leur possible prélèvement sur les parties dorsale et ventrale du champ visuel nous ont motivé à adapter la méthode expérimentale utilisée par Duchon & Warren dans notre étude entomologique. Nous avons donc manipulé le support informationnel visuel mis à la disposition des abeilles lors de la traversée d’un tunnel rectiligne en substituant les textures au sol et/ou au plafond par un/des miroirs (cf. ci-contre). L’ajout d’un miroir neutralisait l’angle d’évasement au sol et/ou au plafond et l’ajout d’un second miroir donnait l’illusion de parois prolongées à l’infini vers le bas et le haut. Ceci contraignait les abeilles à abandonner l’utilisation de l’angle d’évasement et à utiliser les invariants optiques restant pour contrôler leur altitude au long de leur traversée. Nos résultats montrent que les abeilles sont fortement perturbées par la présence d’un ou deux miroirs, mais qu’une ou deux traversées suffisent pour leur permettre de restaurer leur capacité de vol, démontrant ainsi leur capacité à utiliser plusieurs invariants optiques pour leur guidage. A plus long terme, lorsque des principes de contrôle auront été mis au jour par des expériences croisées sur l’Homme et l’abeille, ces derniers pourront être implémentés sur des robots volants pour les rendre plus autonomes et plus réactifs en fonction de la configuration optique de l’environnement. Post-scriptum : Ce travail a été financé par la campagne ACI 2016 de l’UMR 7287 dont les fonds ont permis la gratification de stage de Ludivine LENAY (Master 2e année Biologie des organismes des populations et des écosystèmes) qui a collecté les données expérimentales de ce projet. L’aménagement du tunnel a été réalisé par Julien DIPERI du centre de ressource de l’UMR7287.
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