Prolonger le mouvement dans l'espace cognitif

old_uid14608
titleProlonger le mouvement dans l'espace cognitif
start_date2014/11/08
schedule10h30-13h
onlineno
location_infosalle Dussane
summaryLa manière habituelle de classer les phénomènes est de les situer dans un espace de phase (on dit parfois de configuration), c’est décrire la dynamique par la statique (4). L’espace cognitif est ainsi habituellement un ensemble de notions bien définies que l’on peut manipuler à sa guise. La théorie des catégories introduit le mouvement dans cet espace. Comme l’ont remarqué Bailly et Longo, les actions décrivent des transitions entre un état initial et un état final. Ces actions assimilables à des flèches sont donc caractérisées par un ternaire (3). Le mouvement peut être prolongé en modélisant la suspension phénoménologique de Husserl : l’ouverture au monde (avant toute récognition) est modélisée par des spires : des liens (2) dotés d’intériorité et sans extrémités définies. Deux spires en se composant se projettent sur une flèche comme 2 perceptions (sensorielles et de récognition, selon Merleau-Ponty) qui aboutissent à un jugement. Les spires ont alors un endroit et un envers (selon le terme d’Alain Badiou) mais pas d’égalité. Le mouvement peut aller plus loin vers le pôle (1), source de la tension qui suscite le mouvement. Un pôle introduit une dimension et, à ce stade, les opposés fusionnent, il n’existe ni perception ni jugement. On aboutit alors une grille de 4 mondes logiques, distingués par la négation ; ces mondes ne restent pas séparés mais jouent en une pulsation extensive au sens de René Guitart. Les 4 mondes logiques s’appliquent en physique avec les grandeurs modélisées par un opérateur (1), des mesures (3), des résultats (4); elles décrivent des tableaux de bord avec des indicateurs. Ces mondes logiques distinguent en musique la partition (4) l’œuvre (3), le jeu et (2) et le son (1), on peut aussi considérer le support (4), l’audition (3), l’écoute (2) et l’ouïe (1). On peut aussi chercher à appliquer cette grille à la connaissance : de la donnée (4), à la connaissance au sens actuel de gestion des connaissances (3), au geste d’apprendre (2), à co-naître (1) ; ou à la vérité : du substantif (4), à  l’opération, (3) à la perception (2), à la question du Vrai (1).
responsiblesAlunni, Nicolas, Andreatta