|
L’articulation entre cognitif et affectif chez Merleau-Ponty| old_uid | 14666 |
|---|
| title | L’articulation entre cognitif et affectif chez Merleau-Ponty |
|---|
| start_date | 2014/11/21 |
|---|
| schedule | 16h-18h |
|---|
| online | no |
|---|
| location_info | salle Cavaillès |
|---|
| summary | Cet exposé tentera de défricher certains aspects fondamentaux de la différenciation et de l’articulation entre cognitif
et affectif, tels qu’ils peuvent être compris à partir de la pensée de Merleau-Ponty.
Paradoxalement, cette question est à la fois nodale et peu visible chez ce philosophe. Merleau-Ponty ne s’attarde pas
sur la signification et l’extension de ce que pourraient être, pour lui, le champ du cognitif et celui de l’affectif. Il reste très
discret sur la validité de leur différenciation comme sur l’importance et le contenu de leur articulation possible. Et le peu
qu’il nous livre sur le statut de la connaissance comme sur celui de l’affectivité paraît hésitant, sinon contradictoire.
Pourtant cette philosophie de la chair, qui place au cœur de sa réflexion la dimension perceptive de notre être-au-monde,
accorde une place croissante aux notions de passivité, de foi perceptive, de désir, sans oublier le fameux «
sentant-senti »
sur lequel on a tant glosé. Si bien que certains pensent trouver dans cette philosophie une véritable pensée de l’affectivité,
tandis que ceux qui interrogent l’actualité de Merleau-Ponty se divisent souvent en deux camps apparemment
incompatibles — d’un côté un Merleau-Ponty précurseur de certaines orientations des sciences cognitives, de l’autre un
philosophe garde-fou contre toute forme de cognitivisme.
Nous voudrions mettre en valeur la déstabilisation que Merleau-Ponty imprime à nos conceptions de la connaissance
et de l’affectivité, notamment par son primat de la perception et ses quelques esquisses sur le désir et la foi perceptive. Plus
encore, il s’agira d’entrevoir la façon dont cette pensée se dirige spontanément en deçà (et au delà) de la représentation et
de l’affect, vers un point d’ouverture de notre être-au-monde qui échappe à la différenciation entre cognitif et affectif.
Autant d’orientations restées lacunaires, dont nous tenterons d’esquisser quelques prolongements possibles. |
|---|
| responsibles | Gyemant, Depraz |
|---|
| |
|