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Variabilité et structure : modèles cognitifs et modèles linguistiques. Regard sur le rythme langagier.| old_uid | 15613 |
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| title | Variabilité et structure : modèles cognitifs et modèles linguistiques. Regard sur le rythme langagier. |
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| start_date | 2015/05/11 |
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| schedule | 17h-19h |
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| online | no |
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| location_info | salle Lombard |
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| details | Séminaire Biologie et Société sous la direction de Henri Atlan et Claudine Cohen |
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| summary | La variation apparait dans le vivant comme une modalité fondamentalement dynamique et structurante. En matière de langage et de cognition il n’en va pas autrement : extrême variabilité des formes et des occurrences limitée pourtant par les nécessités de l’intercompréhension et le marquage de l’appartenance à une même communauté linguistique. Mais l’importance du concept de variation et d’hétérogénéité structurée ne se limite pas aux phénomènes de changement linguistique. Son impact est bien plus large et affecte l’ensemble de la linguistique, pour ne pas dire des sciences cognitives.
Si la linguistique de l’exemplum n’a de cesse d’éliminer toute hétérogénéité et toute variation, les linguistiques du datum, les modèles fondés sur l’usage et la théorie de la cognition culturelle s’appuient au contraire fondamentalement sur ses potentialités structurantes et sur les dynamiques qu’elle introduit. C’est la variabilité des formes dans l’usage qui constitue le moteur et la motivation de leur organisation taxinomique de plus en plus en abstraite et la cristallisation progressive de catégories fonctionnelles de traitement. Cette variabilité n’affecte pas seulement les différences interindividuelles. Parce qu’elle est une des dimensions fondamentale de tout usage, et parce que la grammaire s’érige sur l’usage, cette variabilité et cette hétérogénéité interne affecte également le dispositif langagier, cognitif et pratique, de tout locuteur, en synchronie comme en diachronie.
Dans cette approche, la compétence linguistique d’un locuteur situé n’est ni stable, ni homogène. Pour autant qu’il s’agit bien d’une compétence pratique, socialement constituée et socialement exercée, c’est bien au plan individuel comme au plan social un produit historique et culturel. Ce qui l’unifie relativement et la contraint dans des limites de variabilité données, c’est précisément ce qui fait l’unité historique et sociale des communautés humaines, le partage inégal mais contraignant de normes, de règles et de routines, en un mot le partage d’une même culture.
Dans cette perspective, nous regarderons :
- comment, d’une part, variabilité et habitus coopèrent au niveau du rythme langagier ;
- et comment, d’autre part, le facteur rythmique, en tant qu’acte générateur, semble s’incorporer au niveau de la fonction vestibulaire. |
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| responsibles | <not specified> |
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