L’épilinguistique et le métalinguistique dans le discours didactique sur la langue. Etude de quelques » on dit « »

old_uid16247
titleL’épilinguistique et le métalinguistique dans le discours didactique sur la langue. Etude de quelques » on dit « »
start_date2018/12/17
schedule14h-17h
onlineno
summaryRA l’appui des travaux fondateurs d’A. Culioli, de J. Rey Debove et de J. Authier Revuz, il s’agira tout d’abord de questionner la partition épilinguistique vs métalinguistique dans le discours didactique : les traits distinctifs habituellement proposés - inconscient/conscient, courant/spécialisé, non codé/codé - restent-ils opératoires en contexte scolaire ? Le discours sur la langue et le langage y est-il systématiquement métalinguistique ou participe t il aussi de l’activité épilinguistique ? Et si oui, sous quelles formes méta énonciatives cette activité se manifeste-t-elle ? S’agit il plutôt de glose, de reprise, de reformulation ou de formes de modalité autonymique ? Que dire du discours sur les mots de l’enseignant et des élèves quand il se fait de façon spontanée, non codifiée au fil des échanges ? Le recours au métalangage « naïf » est il alors la trace spontanée d’un discours épilinguistique ou au contraire la marque délibérément dialogique d’un discours métalinguistique ajusté à l’entendement des élèves ? L’étude portera ensuite sur un énoncé définitoire typique du discours scolaire introduit par le segment on dit … et ses variantes on dira…, on dirait… dans un corpus constitué de plusieurs séances de classe de primaire allant de la maternelle au CM2. L’emploi de l’introducteur est singulier dans ce contexte didactique car, comme on peut le voir dans l’exemple suivant, on dit participe d’un discours sur la langue -il s’agit bien de définir le sens du verbe s’émerveiller qui repose sur la représentation des emplois du mot en question : on dit qu’on s’émerveille. E […] quand on voit quelque chose c’est très beau on dit qu’on s’émerveille ça veut dire que c’est vraiment très très beau La définition passe ici par la monstration des usages de la communauté discursive, proche en cela d’une zone repérée par J. Authier Revuz (2004 : 38) : « la zone d’un discours sur la langue comme somme d’usages […], où - via le » on « - émerge une représentation de la langue comme »discours autre du on« ». Après avoir répertorié les énoncés du corpus introduit par on dit et ses variantes, l’étude analysera leurs caractéristiques morphosyntaxiques, leurs propriétés sémantiques et leurs spécificités énonciatives - de la question du on à l’hétérogénéité montrée de l’énoncé, avant de voir en quoi ce type d’énoncé définitoire est essentiel au bon fonctionnement du discours didactique.
responsiblesSteuckardt, Pélissier