La traduction, outil privilégié de l’interculturalité ? - comment Antoine Meillet est-il devenu un personnage emblématique contre le militarisme au Japon

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titleLa traduction, outil privilégié de l’interculturalité ? - comment Antoine Meillet est-il devenu un personnage emblématique contre le militarisme au Japon
start_date2019/04/01
schedule14h-16h
onlineno
summarySpécialiste de la grammaire comparée, Antoine Meillet (1866-1936) a laissé un ouvrage de circonstances, intitulé Les langues dans l’Europe nouvelle (1re édition en 1918, 2e en 1928), rédigé juste après la Première Guerre mondiale pour démontrer les valeurs de la linguistique en matière de politique internationale, face à la création de nouvelles nations. Le problème était de déterminer les frontières des nations par rapport à la frontière linguistique après l’effondrement d’Empires. Cet ouvrage a été traduit en japonais pour la première fois en 1943, au moment où l’Empire du Japon a élargi ses frontières en dehors de l’Archipel pour « délivrer les pays d’Asie sous le fardeau des Occidentaux ». La situation géopolitique de l’Asie à l’époque était à comparer, à premier vue, avec celle de l’Europe après la Grande Guerre, par rapport à l’émergence des nations nouvellement créés, ce qui ne justifie pas pourtant la publication de la traduction d’un Meillet, ouvarge rédigé par un savant d’un pays ennemi. Cette intervention consiste à dégager l’arguement de la traduction japonaise d’un Meillet pour éclairer l’ambition et la conscience interculturelle du traducteur japonais. La confidence du traducteur japonais après la guerre dévoile sa représentation sur Meillet, et ce comme un outil secret de la résistance contre le militarisme. Nous allons analyser donc l’expérience interculturelle du traducteur japonais à la période de la guerre.
responsiblesSteuckardt, Pélissier