La place de l’attrition dans le développement bilingue : vers un continuum entre influence translinguistique, changement de dominance et attrition ?

old_uid17069
titleLa place de l’attrition dans le développement bilingue : vers un continuum entre influence translinguistique, changement de dominance et attrition ?
start_date2019/01/08
schedule10h-12h
onlineno
location_infosalle 406
summaryLa recherche sur l’attrition d’une première langue (L1) s’est progressivement intégrée dans les recherches sur le développement bilingue, notamment comme pendant de l’acquisition d’une langue seconde. Cependant, tout comme on ne peut pas dire avec précision où s’arrête l’acquisition d’une langue seconde et où commence le bilinguisme, on ne sait toujours pas quand et comment commence l’attrition. Qui plus est, les points de vue sur cette question semblent diverger considérablement en fonction de l’orientation théorique des auteurs. En suivant Seliger & Vago (1991), les approches d’inspiration générativiste estiment généralement que le terme « attrition » devrait être utilisé seulement pour les phénomènes de contacts qui engendrent une perte permanente de la compétence linguistique sous-jacente (e.g., Bardovi-Harlig & Stringer, 2017) et ainsi être distingué du « transfert translinguistique ordinaire » (Gürel, 2017) lié à des problèmes de traitement ordinaire. D’autres défendent le point de vue qu’il n’y a pas de différences qualitatives entre l’influence translinguistique « ordinaire » et attrition (Schmid & Köpke, 2017). L’intérêt croissant pour la question de la dominance linguistique dans les recherches sur le bilinguisme (e.g., Silva-Corvalan & Treffers-Daller, 2015 ; Birdsong, 2014 ; 2018) soulève la question des liens entre changement de dominance et attrition (Köpke & Genevska-Hanke, 2018). Nous discuterons ces liens en prenant en compte la stabilité vs. variabilité des performances et défendrons le point de vue d’un continuum entre différents phénomènes de contact des langues.
responsiblesBogliotti, Parisse